Articles taggés ‘ philosophie ’

Philosophie des dessins animés : Clémentine, voyage au pays du handicap

1 juillet 2013
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Clémentine

S’il existe un scandale de l’absurde, c’est assurément celui de l’enfant malade. Le dessin animé « Clémentine » affronte ce scandale avec un certain courage (il s’adresse à des enfants), en mobilisant tous les ressorts de la symbolisation du mal sans en éluder le moins du monde l’aspect le plus terrifiant, à savoir son incompréhensibilité. Nous sommes…

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#24-Montaigne et la vieillesse : du plaisir avant toute chose

15 avril 2013
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#24-Montaigne et la vieillesse : du plaisir avant toute chose

Les Essais de Montaigne, œuvre d’un homme vieillissant, atteint de la gravelle (c’est-à-dire de calculs urinaires), qui souhaite s’y peindre « tout entier et tout nu », dans une écriture vive, vivace, « à sauts et à gambades » dit-il lui-même, une écriture énergique qui vient se substituer au corps. L’essai III, 5 intitulé « Sur des vers de Virgile » s’ouvre sur…

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#24-Penser la vieillesse ? La Vieillesse de Simone de Beauvoir

15 avril 2013
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#24-Penser la vieillesse ? La Vieillesse de Simone de Beauvoir

« Quand à la fin de La Force des choses j’ai enfreint ce tabou, quel tollé j’ai soulevé ! Admettre que j’étais au seuil de la vieillesse c’était dire qu’elle guettait toutes les femmes, qu’elle en avait déjà saisi beaucoup. Avec gentillesse ou avec colère un grand nombre de gens, surtout de gens âgés, m’ont abondamment répété que la…

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#24-Une émission de Philorama sur la vieillesse

15 avril 2013
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#24-Une émission de Philorama sur la vieillesse

« Etre vieux, c’est se décolorer, c’est devenir transparent. »(Annie Ernaux). Le temps de la vieillesse est-il seulement un temps négatif, celui de la perte du possible, ou ne peut-on pas au contraire l’envisager comme celui de la redécouverte de soi et de la liberté reconquise, loin, bien loin des injonctions contradictoires d’une société qui ne sait…

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#23 Philosophie des dessins animés : les Barbapapa ou les amours platoniques de la forme et du fond

15 mars 2013
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#23 Philosophie des dessins animés : les Barbapapa ou les amours platoniques de la forme et du fond

Des êtres étranges et ambigus. Des nuages colorés, plutôt. Nuages de matière compacte et souple, posés sur terre, vivant une vie humaine presque banale. Tels ces êtres en fil que Henri Michaux se figure traversant sa chair d’homme dans son recueil Epreuves, Exorcismes. Nuages dotés de conscience, pourtant, et du pouvoir de se déformer et…

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#22- »Routes » vu par l’émission de radio Philorama

10 mars 2013
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#22- »Routes » vu par l’émission de radio Philorama

L’émission de philosophie « Philorama » sur la radio la RAM renouvelle sa collaboration avec les Fauteuses et propose une émission consacrée à « Routes ». Route, chemin, voie, cul-de-sac : la polysémie des termes est en soi éclairante : la route est un lieu paradoxal en ce qu’elle délimite un espace et en ce qu’elle est elle-même un…

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#21-Autoportrait du héros en 13 round

25 janvier 2013
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16

« Qu’est-ce que le héros si ce n’est l’homme qui choisit de croire à soi ? Il n’est point vil d’être vaincu quelques fois, mais il est vil de décréter, si l’on peut ainsi dire, qu’on le sera toujours. Ce que le héros s’ordonne à soi-même, c’est donc de croire et d’oser. » Alain, Propos sur le bonheur.…

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#21-Auto-entretien réflexif de Super-Rhéteur avec lui-même

15 janvier 2013
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#21-Auto-entretien réflexif de Super-Rhéteur avec lui-même

Super-Rhéteur : Bonjour, Super-Rhéteur. Super-Rhéteur : Super-Rhéteur, bonjour. Super-Rhéteur : Pour commencer, veux-tu bien nous parler de moi et de mes aventures ? Super-Rhéteur : Oui. Super-Rhéteur : Merci beaucoup. Alors, peut-être peut-on expliquer aux lecteurs qui ne me connaissent pas que je suis un héros, un authentique défenseur de la veuve, de l’orphelin, de l’opprimé et de tous ceux qui…

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#21-Super-Rhéteur drague un autre être humain (où l’on n’en est pas moins homme)

15 janvier 2013
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#21-Super-Rhéteur drague un autre être humain (où l’on n’en est pas moins homme)

En exclusivité pour Fauteuses de trouble, une aventure de Super-Rhéteur inédite ! C’était un soir dans un bar que l’on dit lounge, où il y a des jeunes qui vont dépenser de l’argent qu’ils n’ont pas et des moins jeunes qui vont gâcher une jeunesse qu’ils n’ont plus. Et tout ça en écoutant une musique…

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#19-Philosophie des dessins animés 2 : L’inspecteur Gadget

3 décembre 2012
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#19-Philosophie des dessins animés 2 : L’inspecteur Gadget

« Eh, là, le voilà/ L’inspecteur Gadget/ Ca va être la joie/Au nom de la loi/ Moi, je vous arrête » Mais qui donc est l’inspecteur Gadget ? Qui ou quoi, car sa nature d’être humain ne va pas de soi. Nous pourrions répondre : la personnification d’une antinomie, celle d’un corps métamorphosé par les greffes multiples qui y…

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#19-Pourquoi parle-t-on du « travail » de l’accouchement ?

15 novembre 2012
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#19-Pourquoi parle-t-on du « travail » de l’accouchement ?

Travail = douleurs « Le seul aspect de la femme révèle qu’elle n’est destinée ni aux grands travaux de l’intelligence, ni aux grands travaux matériels. Elle paie sa dette à la vie non par l’action mais par la souffrance, les douleurs de l’enfantement, les soins inquiets de l’enfance. » — Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes Le mot travail viendrait…

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#Étés 2012 – Je bande donc je suis: Nietzsche, ou les figures de la femme (1)

1 juillet 2012
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#Étés 2012 – Je bande donc je suis: Nietzsche, ou les figures de la femme (1)

« A supposer que la vérité soit femme, n’a-t-on pas lieu de soupçonner que tous les philosophes, pour autant qu’ils furent dogmatiques, n’entendaient pas grand chose aux femmes et que l’effroyable sérieux, la gauche insistance avec lesquels ils se sont jusqu’ici approchés de la vérité ne furent que des efforts maladroits et mal appropriés pour conquérir…

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#16 Amour et désamour de l’école

15 mai 2012
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#16 Amour et désamour de l’école

Il s’agit du sens même de l’école. Ce à quoi elle sert ; son utilité en terme d’accroissement non point seulement du savoir d’un être, mais de l’être même que nous sommes. L’étymologie est pourtant transparente : scholè renvoie, en grec ancien, à la dimension essentielle du temps libre, du loisir, dont l’homme libre peut se prévaloir, afin…

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#15-Je bande donc je suis : Diderot et Sophie Volland, monologue à deux voix

15 avril 2012
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Diderot par Van Loo

Dans un dialogue célèbre, le Théèthète, Platon définit la pensée comme « un dialogue de l’âme avec elle-même. » Cette définition, appliquons-là à l’une des relations les plus étranges et les plus fortes de la philosophie et de la littérature : celle qu’entretinrent, à partir de 1755, Diderot et Sophie Volland . Relation trouble, constituée de zones…

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#15-Ambivalence de l’indécence

15 avril 2012
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#15-Ambivalence de l’indécence

Les normes nous enveloppent et nous constituent. Elles demeurent, autour de nous, comme autant de réalités latentes et improbables (en raison de leur caractère inconscient ; et la plupart du temps nous les respectons sans les interroger puisqu’elles constituent le domaine évident de « ce qui se fait » ou ne « se fait pas »). Elles organisent également notre…

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#14-Je bande donc je suis : Descartes, le penseur masqué

14 mars 2012
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#14-Je bande donc je suis : Descartes, le penseur masqué

« Je m’avance masqué » Il est un préjugé rémanent concernant la vie des philosophes : celui qui consiste à postuler une ressemblance entre la vie d’un penseur et ses écrits. Comme si l’ordre du concept et celui de l’existence devait immanquablement coïncider. On peut d’autant plus s’en étonner qu’il y a là une singularité qui n’affecte pas…

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#14-La nature, ou la norme du monde

14 mars 2012
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Cranach Age d'or

« Le soleil rayonnait sur cette pourriture Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la Grande Nature Tout ce qu’ensemble elle avait joint » Baudelaire, Une Charogne. L’Âge d’or Dans Une Charogne, Baudelaire appréhende la nature pour ainsi dire par la fin : ce qu’elle fait de nous, de nos corps dénaturés…

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#12-Je bande donc je suis. Martin Heidegger et Hannah Arendt : « Le savoir de l’amour »

15 janvier 2012
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#12-Je bande donc je suis. Martin Heidegger et Hannah Arendt : « Le savoir de l’amour »

C’est elle. Elle-même qui ce jour-là entra dans le bureau de Martin Heidegger, brillant professeur à l’Université de Heidelberg. Elle que le philosophe Hans-Georg Gadamer décrit : « La jeune fille toujours en robe verte qu’on ne pouvait manquer de remarquer. » Elle est belle. S’appelle Hannah Arendt. Dix huit ans . Heidegger en a trente-six. Lui,…

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#11-L’ailleurs du corps : Naissance de la clinique de Michel Foucault

15 décembre 2011
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Foucault

L’invention du regard Corps couché, offert au regard scrutateur qui en délimite la profondeur, les fonctions ; qui en décrit l’histoire, prospective et perspective. Il s’agira ici de l’invention du regard médical sur le corps. On se figure, en effet, que le corps est la chose la plus évidente qui soit. Mon corps n’est-il pas le…

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#11-Je bande donc je suis : le divan de Freud ou le retournement du regard intérieur

15 décembre 2011
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#11-Je bande donc je suis : le divan de Freud ou le retournement du regard intérieur

Le dialogue comme affrontement Le dialogue est un face-à-face, une inter-locution transversale qui traverse (c’est le sens, en grec, du préfixe dia) l’espace silencieux et dense qui se parcourt de l’un à l’autre entre deux interlocuteurs. Mimétisme d’un conflit désamorcé, reconfiguré sous les aspects non violents d’un affrontement symbolique, le dialogue hérite du conflit des…

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#10-Je mouille donc je suis : Aspasie de Millet, éloge de la différance

15 novembre 2011
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#10-Je mouille donc je suis : Aspasie de Millet, éloge de la différance

« C’est une identité possible que, peut-être, je garderai pour vous ». Marguerite Duras, Baxter, Véra Baxter. « Mais ailleurs il y a cette femme vue de dos qui représente assez bien la silhouette conventionnelle de la sorcière ». Antonin Artaud, L’Automate personnel. Tout commence par un regard incrédule. Celui de mes élèves lorsque j’attire incidemment leur attention sur…

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#9-Je bande donc je suis : Socrate, la sagesse étoilée du corps

15 octobre 2011
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#9-Je bande donc je suis : Socrate, la sagesse étoilée du corps

Les détails biographiques concernant Socrate (-470 à -399) concourent tous, chez Xénophon comme chez Platon, à dessiner le portrait d’un être incessamment en quête de beauté et de sagesse. La « geste » socratique est connue : parcourant inlassablement Athènes, Socrate n’a de cesse d’interroger ses concitoyens sur la vérité, le courage, la vertu, etc., au risque que…

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#8-Je bande donc je suis : Louis Althusser (1918-1991), « Ma petite camarade vivante »

15 septembre 2011
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#8-Je bande donc je suis : Louis Althusser (1918-1991), « Ma petite camarade vivante »

«  Je fus alors saisi d’une incroyable terreur, à l’idée que ces textes allaient me montrer tout nu à la face du plus large public : tout nu, c’est-à-dire tel que j’étais, un être d’artifice et d’impostures, et rien d’autre, un philosophe ne connaissant presque rien à l’histoire de la philosophie et presque rien à Marx.»…

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#8- Folie : l’oeil de Foucault

15 septembre 2011
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#8- Folie : l’oeil de Foucault

A bas la psychiatrie ! Les années 60 ont connu le développement d’un courant dénonçant les pratiques psychiatriques dans les hôpitaux. Ce courant, l’antipsychiatrie, appelait à une prise de conscience de la part des praticiens psychiatres, et plus largement de la société en son ensemble, de la vanité, voire de l’absurdité (qui pouvait être alors criminelle)…

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#3-Je bande donc je suis, épisode 2 : Diogène, l’éjaculateur contrariant

15 janvier 2011
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#3-Je bande donc je suis, épisode 2 : Diogène, l’éjaculateur contrariant

Le corps du philosophe, et non pas seulement ses idées, peut-il être un moyen subversif, une manière concrète, volcaniquement concrète, de remettre en question l’ordre social ? Le corps : premier lieu du scandale, le premier topos interrogatif, dans le sens où toute interrogation est déjà une critique dans l’acception première du terme – crisis (en…

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