La Question #6 : Gourmandises

15 avril 2011
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Les temps ne sont pas à la gourmandise : dans une société où tout doit avoir une fin et une utilité, elle apparaît comme un plaisir superflu qui fait de l’ombre aux 5 fruits et légumes par jour, superflu qui menace de venir se déposer quelque part sur nos fesses, hanches, ventre, que sais-je. Et un certain magazine féminin l’a bien précisé l’été dernier : exhiber son petit ventre sur la plage, signe ostentatoire d’absence d’exercice physique et de malnutrition (nous citons quasiment de tête…) c’est pas glamour !

Et là, les Fauteuses ont un peu envie de dire : MERDE ! A l’heure où le marronnier des magazines féminins est aux régimes minceur en prévision de l’été, les Fauteuses troublent la mare et choisissent de s’intéresser de plus près à la gourmandise. Si le mot « régime » apparaît en lettres fluos comme son antithèse parfaite, la gourmandise ne se résume pas à une affaire de kilos en trop et est loin de n’être qu’un défaut : de la philosophie aux cosmétiques, des recettes de salades au sexe, la gourmandise est un bon prétexte pour réjouir papilles, corps et cerveau !

Les Réponses :

Interview d’Ariane Grumbach, diététicienne gourmande

Manger ou se nourrir, telle est la question !

Maigrir et se faire plaisir !

Plein la bouche : sexe et gourmandise

La guerre des bonbons

Le café gourmand

De l’usage jusqu’à l’écoeurement de l’adjectif « gourmand »

Aux beautés de la gourmandise

Gourmandise : le décalogue

À boire et à manger : les cosmétiques gourmands

Lush time !

La Grande Bouffe de Marco Ferreri, critique croisée

Excès latins : Satiricon première partie

Une gourmandise de Muriel Barbery

Osez l’amour des rondes de Marlène Schiappa : retour sur la polémique

Êtes-vous gourmande ? Ze test

Une gourmande à la diète

La gourmandise à l’épreuve de l’âme

Vers une dichotomie du plaisir et de la nutrition ?

Les recettes fautives des Fauteuses :

Dans mon petit corbillon, j’ai… une question ! Gourmandises

*Ceci n’est pas un horoscope*

Pin-up #6 : la Gourmande !

Démo des mots : Régime (minceur !)

7 Responses to La Question #6 : Gourmandises

  1. 14 mai 2011 at 10 h 21 min

    Adepte de cuisine saine, mais… gourmande & gourmet avant tout, je ne peux qu’adhérer à cet article :-)

    Le plus difficile ? Apprendre & acquérir les réflexes de bases d’une alimentation saine (ET gourmande !), mais une fois cette étape faite : nos papilles sont ravies & notre corps nous dit « merci » :-)

  2. Gigi Beauchamp
    19 avril 2011 at 18 h 55 min

    En même temps, il n’y a qu’à voir les prix des aliments gras, salés et sucrés dans des trucs genre McDo pour comprendre pourquoi – notamment aux Etats-Unis, mais pas seulement- l’obésité touche essentiellement des pauvres. C’est sûr qu’entre un cheeseburger à 2 $ et un steack sain mais hors de prix, le choix est vite fait…
    Mais merci pour ce beau témoignage !

  3. Chaosnail
    16 avril 2011 at 21 h 52 min

    il y a un facteur que l’on ne prend guère en compte quand on parle de gourmandise ou de son absence: le porte monnaie. parce que quand on a à peine de quoi s’acheter un paquet de pâtes et trois patates, il découle deux inconvénients: 1- manger devient une corvée, puisque l’on sait que l’on va manger la même chose que la veille, l’avant-veille et toute la semaine précédente et que ça sera dégueu, 2- les trucs gourmands, les petits plaisirs, le gras, le sucré et l’interdit sont souvent hors de portée.
    parce que ça coûte horriblement cher ces conneries, et parfois, moi, pauvre étudiante, me damnerai pour un pot de nutella, une pâtisserie ou un coca. je ne suis plus gourmande, je n’aime plus manger, et ça me tue, moi qui mangeais comme quatre étant plus jeune, moi qui ait toujours adoré la bouffe, toutes les bouffes, et le sucre plus encore.
    Je mange par nécessité, vraiment quand j’ai plus d’autre solution, parce que ça m’emmerde. les régimes, les problèmes de poids, c’est pas des problèmes de pauvres, pour ce que j’en sais d’après ma maigre -ahah- expérience.

    j’ai en effet perdu 12kg depuis que je suis en faculté, et j’en suis réduite à manger des cuillerées de sucre en poudre pour combler mes accès de « rolalah vite, du sucre ».
    moi, j’ai pas besoin de me priver, mon porte-monnaie le fait pour moi! et c’est pour ça que je salue l’article sur les maigres jalousant les rondes, ça fait des mois que j’essaie de repasser la barre des 50kg, et que je veux des nichons tout ronds, retrouver mon bidou d’adolescente, mes ptites rondeurs et mon gras qui bloblotait un peu, les rares fois où on arrivait à me forcer à faire du sport.

    tout ça pour dire, tout ça m’a donné faim, et, merveilleuses Fauteuses, vous avez ouvert mes chakras sur un nombre incalculable de sujets, je vous aime.

    • 17 avril 2011 at 0 h 22 min

      Quelle jolie déclaration ! Merci merci ! Et merci d’avoir ouvert le sujet sur cette dimension économique de la gourmandise. « Peut-on être pauvre et gourmand ? », voilà qui ferait un beau papier…

    • 17 avril 2011 at 0 h 43 min

      Attention tout de même à autre chose : la masse corporelle (et l’obésité) est directement dépendante de la catégorie socio-professionnelle. C’est un constat aussi : plus on est pauvre et plus on est gros, particulièrement chez les femmes. Ceci est dû à tout un tas de facteurs, bien sûr, pas uniquement financiers, comme le niveau de diplôme, également. Mais c’est un fait.
      Être étudiant, n’est-ce pas, d’ailleurs, déjà, appartenir à une certaine CSP ?
      Quelques lectures sur le sujet du poids en fonction du milieu social :
      http://sociovoce.hypotheses.org/325
      http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/27/88/98/PDF/Beh_obesite.pdf
      http://antisophiste.blogspot.com/2007/03/une-tude-rcente-de-linsee-fait.html

      • Chaosnail
        18 avril 2011 at 15 h 02 min

        quand on manque d’argent il y a le problème de la quantité, qui est le mien, et celui de la qualité. On mange trop salé, trop gras et trop sucré, mais sans vraiment le vouloir, en réalité. c’est pour ça que ça me fait bien rire, tous les messages écrits en petits sous les pubs de nutella…

        merci pour les liens, en tout cas :)

  4. 15 avril 2011 at 8 h 20 min

    Certes, j’ai perdu 12 kilos en 12 mois, mais parce qu’il me fallait revenir urgemment à une vie plus saine. Maintenant, juste exercice et variété au menu et surtout, garder intact le plaisir de manger, tout en sachant écouter sa faim!
    http://blog.monolecte.fr/post/2005/01/15/38-delit-de-gros-cul

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