Burlesque, pin-up et strip-tease, même combat ?
Alors qu’on prend peu à peu conscience que la révolution sexuelle des années 60-70 a fait passer notre société de l’interdiction à l’obligation de jouir, il semble que le corps sexué n’ait jamais autant été mis en avant. Chacun se doit aujourd’hui d’être désirable, que ce soit par son physique ou par son comportement.
Même le numéro d’octobre du masculin FHM titre : « Devenez son sex-symbol » et donne le mode d’emploi pour devenir « le mâle hot que les femmes s’arrachent », soit, selon Laurent Giraud, « un mec qui sue classe, pas une figure de mode défoncée aux antitranspirants ». Comment adopter la sex-symbol attitude ? Réaffirmer sa masculinité.
Il en va, depuis quelques temps, de même pour la femme avec l’arrivée d’une nouvelle tendance qui doit l’aider à manifester sa féminité.
Cette nouvelle mode, qui allie retour à l’esthétique rétro de la pin-up des années 40-50 et libération sexuelle des décennies suivantes, modernise le strip-tease qui n’est plus désormais ni vulgaire, ni honteux, mais digne. On parle dorénavant de néo-burlesque. D’abord une façon de désigner un cabaret ou un music-hall, c’est aujourd’hui un numéro de danse où l’on se déshabille à partir, donc, d’un costume élaboré pour l’occasion, la nuance avec le strip-tease consistant à y ajouter une touche d’humour ou de dérision. C’est ainsi que Dita Von Teese, qui s’est produite sur la scène du Crazy Horse dans une coupe de champagne géante, propose actuellement de prendre une douche pétillante en lançant sa propre ligne chez Perrier. Le but ? Accéder au rang de la pin-up que Marguerite Duras définissait, en parlant de Brigitte Bardot, comme « l’aspiration inavouée de l’être humain du sexe mâle, son infidélité virtuelle d’un ordre bien particulier – celle qui l’inclinerait vers le contraire de son épouse, vers la femme de cire qu’il pourrait modeler, faire et défaire à volonté, jusqu’à la mort incluse ». (1)
Se déshabiller, pourquoi ? Pour rire, pour séduire, pour s’épanouir. Aujourd’hui, les raisons foisonnent.
Les Fauteuses de trouble se sont penchées sur la Question.
(1) « France Observateur » du 23 octobre 1958
Merci de cette belle découverte que je fais ce soir !
Un numéro spécial burlesque ne peut que me séduire…
Tout est dans l’art de se déshabiller… avec grâce, sensualité et finesse…
Je vous accueille avec plaisir dans mon univers… cabaret.
Et belle route à vous et à « fauteuses de trouble » !
Tatieva