#13-Un heureux événement

15 février 2012
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Lorsqu’une amie m’a signalé avec un enthousiasme délirant la sortie d’Un heureux événement en DVD, j’ai fui, fui, fui comme un morveux devant une assiette d’épinards : enceinte, je n’allais certainement pas me taper une histoire de femme enceinte. Faut pas pousser mémé dans les orties, mes propres nausées me suffisent ! Et puis je me suis laissée convaincre un soir d’ennui (oui, parce qu’en cloque, aller au pub devient nettement moins intéressant).

Finalement, j’ai été conquise… Est-ce parce que déjà mère d’un braillard ET engrossée (la totale), ce film a fait écho à mes propres expériences ou tout simplement parce que l’histoire, les acteurs, le ton sont justes ? A vous de juger en visionnant ce doux petit film… Mais voici tout de même mon humble avis (si je pouvais vous influencer un peu, j’en sortirais grandie !)

Le scénario

Barbara et Nicolas se rencontrent et s’aiment comme des fous (en plus, ils sont beaux, hein !). Ils décident de faire un bébé. Elle est enceinte. Elle accouche. Elle est maman. Voilà. C’est ça, l’histoire du film. Vous allez me dire que c’est pas la peine de se coltiner une heure trente de petit écran quand on a vécu la même chose en direct live avec soi-même en guest star. Mais tout de même, cette histoire questionne : qu’en est-il du couple,  de l’amour, de l’humour, du glamour, de l’intimité durant ces étapes somme toute banales de la vie ?

Le ton

Cela commence comme un navet romantique, c’est meugnon tout plein qu’on a envie de bizoter ce petit couple, tellement qu’ils sont choux.

C’est parfois drôle, comme en témoigne la scène de l’accouchement.

Cela peut être grave lorsque la déprime de la jeune mère est évoquée, mais jamais pathos, et c’est bien ça qui m’a plu : on ne sombre pas dans un babyblues digne d’une tragédie grecque à grand renfort de musiques trop trop émouvantes qui te donnent envie de pleurer (ou d’éteindre rageusement la télé… Ou de zapper sur le Grand Bêtisier du samedi soir parce que c’est quand même plus funky). On ne hurle pas. On ne pleure pas à s’en rougir les paupières quand le couple s’effondre.

Si le désespoir, l’angoisse, l’ennui se pointent, c’est avec subtilité et mesure. On n’en fait pas des tartines : c’est l’immense qualité de ce film.

Ce qu’on peut louer

De pointer du doigt la complexité de la maternité qui semble aussi aliénante que jubilatoire, de l’amour maternel qui se construit autant qu’il jaillit subitement.

Ce qu’on peut  reprocher

Malgré les aspects positifs du film subsistent certains clichés, comme les personnages des belles-mères : ultra dominatrice, rigide et chiante OU soixante-huitarde amatrice de pétards, pas de juste milieu, choisissez votre camp, la demi-mesure n’existe pas.

En conclusion

C’est une histoire touchante, un joli petit film qui certes ne marquera ni l’histoire du cinéma, ni la carrière de Louise Bourgoin et de Pio Marmai, mais qui se laisse savourer comme un petit chamallow…. A découvrir, donc !

La bande annonce, c’est par ici.
Le livre, plus sombre, dont s’inspire le film, c’est par là.

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