#Etés 2011 – Le jeu de la ficelle : devez-vous partir en vacances ?

1 juillet 2011
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Choisissez un des quatre points de la case départ et suivez votre ficelle : vous saurez si vous devez partir en vacances ou pas.


CASE A : Le cauchemar embouteillagesque.
Vous pouvez partir mais le démarrage sera extrêmement laborieux.

Le départ en vacances sera pour vous profondément mortifère. Oui, tout à fait. Ce sera être plongée dans la tourmente d’un colossal embouteillage (la voix guillerette de Radio Traffic annonçant au minimum deux heures de torture intense) avec :
- La clim qui vous refile un rhume carabiné le lendemain (et accessoirement la voix sexy de Donald Duck).
- Les lardons qui hurlent à l’arrière pour savoir à qui le tour de jouer à la DS, échangeant des arguments particulièrement profonds ( « C’est à moi parce que sinon, je te pète dessus. »).
- Votre mec qui pianote frénétiquement sur le volant, se métamorphosant graduellement en disque rayé : « On-aurait-du-prendre-la-nationale-on-aurait-du-prendre-la-nationale-on-aurait-du-prendre-la-nationale… »
- Un moustachu dans la voiture d’à côté qui vous fait des clins d’œil qu’il croit discrets (et sensuels alors qu’au lieu de ne fermer qu’un œil, il ferme les deux à chaque fois).
- Et une bande de djeuns en folie qui écoutent David Guetta à fond les ballons (abomination suprême) ou pire : Colonel Reyel.

CASE 2 : Le syndrome indiana-jonesque.
Restez chez vous !

Koh-lanta, c’est exaltant à la télé. Vous avez admiré l’intenable souffrance des finalistes sur leurs ridicules bouts de bois et vous vous êtes dit : « Pourquoi pas nous ? Partons à l’arrache ! ». Partir à l’aventure, voir du pays, nouer avec les autochtones, en théorie, c’est beau, c’est puissant mais en vrai de vrai de vrai, ce sera la lutte pour vous (pire qu’un combat de catch entre Titan X et Hulkator) . Visualisons votre (més)aventure :
- Votre guide rencontré à la gare et qui a l’air de si bien connaitre le pays répète : « Très beau monument construit en 1870  » , quel que soit le monument.
- Vous avez voulu vous faire héberger chez l’habitant, sauf qu’aucun habitant ne veut de vous.
- La nourriture gloutonnée sauvagement au marché vous fait vomir pendant des heures.
- Vous vous êtes dit que vous trouveriez un hôtel sur le tas. Résultat, vous dormez dans votre voiture, en tentant des positions improbables pour éprouver un minimum vital de bien-être. Vous vous réveillez le lendemain avec une amende sur votre pare-brise, la marque du siège sur votre joue et le levier de vitesses dans les fesses.

CASE 3 : Se faire entuber fingers in ze nez
Ne partez pas !

Pour vous, vacances rimeront avec vous êtes la poire (en conserve) de cette histoire. Vos bons plans seront des faux plans. Oui, vous vous êtes auto-congratulée longuement parce que vous avez choppé la promo-que-même-Huggy-les-bons-tuyaux-n’aurait-pas trouvée. Mais arrivée à l’hôtel , vous réaliserez que les offres alléchantes sont daubées :
- L’eau courante n’est pas incluse dans la facture, tout comme le pain, le vin et le boursin.
- Votre chambre a vue sur mur : certes il est couverts de graffitis très distrayants au langage chatoyant (« Une chiure de labrador me fait plus bander que toi. »)  mais ça ne vaut quand même pas une vue sereine sur mer.
- Les murs sont aussi fins que mon OCB et vous entendez à longueur de nuit la nana de la chambre d’à côté se répandre en hurlements toniques : « Gastooooooon, vas-y mon gros bouchon, plus fort !!!!  »
- Il faut jeter son papier toilette dans une poubelle et non dans la cuvette, rapport au conduit d’évacuation trop petit. Senteur délicate au rendez-vous.
- Le lit king size est en fait roi de la torture vertébrale. Une nuit = un torticolis.

CASE 4 : A dream come true !
Un, deux, trois, partez !

Vous passerez des vacances idylliques, mais je me permets quelques remarques préventives tout de même. Vous risquez de souffrir, rapport à :
- Gégé l’animateur de camping qui vient vous chercher dans votre tente pour la danse des canards.
- L’effort linguistique monumental qu’il faut produire pour communiquer. Dans les pires moments, les cours d’anglais de Madame Dubrique vous paraissent lointains, si lointains…
- La fatigue intense, conséquence de longues heures de shopping effréné pour dégoter des cadeaux souvenirs acceptables à vos proches, autres qu’un ours en coquillages ou un tablier couleur lavande.
- L’insurmontable carte postale à envoyer à Tata Denise et à Mémé Hortense.
- La super rando pour initiés qui vous fera souffler comme un buffle aux aguets, couvrira vos délicats pieds d’insupportables et répugnantes ampoules, voire vous perdra au fin fond de nulle part.

En guise de conclusion à ce jeu qui, j’en suis sûre, vous a guidé sur le droit chemin, je vous souhaite à tous et à toutes d’excellentes vacances ! Sachez que les prédictions du jeu de la ficelle se réalisent à 99,99%.

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One Response to #Etés 2011 – Le jeu de la ficelle : devez-vous partir en vacances ?

  1. sand
    5 juillet 2011 at 21 h 31 min

    J’hésite entre la 2 et la 4 ! Gégé me tenterait bien…
    Toujours aussi pétillants, tes articles !

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