#5 Rencontre avec un homme qui porte des jupes, Raymond Schreiber

7 avril 2011
Par

Raymond Schreiber est un de ces hommes qui portent des jupes dont parle Christine Bard dans son ouvrage. Rencontre.

Ni la perversion, ni le transsexualisme, ni le néocolonialisme n’ont trouvé grâce à mes yeux

Raymond Schreiber

Marguerite Tournesol : Depuis combien de temps portez-vous des jupes ? Et combien de temps vous a-t-il fallu pour oser porter votre première jupe ?

Raymond Schreiber : Entre la jupe et moi, c’est une longue histoire. Cela a commencé il y a plus d’un demi-siècle, quand à l’âge de 7 ou 8 ans, j’enviais les jolies jupes de mes petites camarades de classe. Mais bien sûr, quand on est un garçon, on ne porte pas de jupes, même si on ressent cela comme une injustice. Au même moment, le curé de l’école que je fréquentais nous a affirmé que seuls les catholiques étaient sauvés, une nouvelle injustice, inacceptable, même si cette fois j’étais parmi les bénéficiaires. Ces deux événements ont provoqué chez moi une fêlure profonde dans la confiance que je portais aux adultes et j’ai compris que désormais je devais chercher par moi-même. Et cela a été le début d’une quête passionnante débordant dans mille domaines différents que je décris dans mon livre.
Pour la question de la jupe, il me semble avoir perçu trois grandes périodes. Lorsque j’étais adolescent, il n’y avait pas d’internet, pas encore toute cette littérature psychologique et de développement personnel qui foisonne aujourd’hui et les seuls lieux où cette question était abordée, étaient les rubriques « perversions » dans des traités médicaux qu’il fallait consulter en bibliothèque. La perversion était simplement affirmée mais non expliquée et vous comprenez que là encore je n’ai pas pu adhérer à ce postulat.
Plus tard, on n’était plus pervers, mais victime d’une erreur de la nature : si on éprouvait l’envie de porter une jupe, c’est que la nature s’est trompée et nous a mis, nous femmes, dans un corps d’homme. Et c’était la grande tendance du transsexualisme.
Et maintenant, ces toutes dernières années, c’est la période du « néocolonialisme » : les jupes ont toujours été des vêtements masculins et on veut récupérer notre bien. Mais si c’était si pertinent, on devrait voir plein d’hommes en jupe dans la rue. Vous en voyez vous ? Moi pas !
Donc, ni la perversion, ni le transsexualisme, ni le néocolonialisme n’ont trouvé grâce à mes yeux.
Savez-vous où j’ai trouvé la voie qui me convenait le mieux ? Chez vous, les femmes, dans ce mouvement qu’on appelle le féminisme. Quand on y réfléchit bien, on remarque que le terme « féminisme » ne décrit pas le but du mouvement mais porte ce nom parce que ce sont des femmes qui en sont les principales actrices. Le but, lui, est un but de réunification, d’intégration et les femmes désirent à juste titre vivre leurs deux polarités, féminine et masculine. Et si les femmes ont initié ce mouvement, c’est peut-être aujourd’hui à nous, les hommes, de vous emboiter le pas sur ce chemin d’intégration. Les neurosciences les plus pointues nous montrent aujourd’hui que c’est dans cette synthèse qu’on fonctionne le mieux. Si cela est vrai et si les hommes font le chemin, peut-être qu’alors le monde fonctionnera un petit peu mieux… Donc pour répondre à votre question, cela fait plus de vingt ans que je porte la jupe.

MT : Quand vous pensez jupe, cela inclut-il aussi la robe ?

RS : Vous avez raison de poser cette question car j’ai oublié de vous dire que, pour moi, le mot « jupe » a un sens générique et recouvre en fait l’ensemble de ce que les hommes ont en général un peu peur (à vrai dire très peur) de porter et donc bien sûr aussi la robe. Et pour tout vous dire, j’ai plus de robes que de jupes. Mais si j’utilise plutôt le terme de « jupe », c’est pour éviter la confusion avec « l’homme de robe » du monde de la justice ou du monde clérical.

MT : La jupe a-t-elle envahi votre garde-robe (si l’on peut justement dire) au même titre que le pantalon ou bien la proportion est-elle différente ?

RS : Je vous remercie pour la délicatesse du mot « envahi » par rapport au mot « tsunami » qu’aurait vraisemblablement utilisé mon épouse.

Le pantalon ne me sert plus qu’à quelques gros travaux

MT : Portez-vous des jupes en n’importe quelles occasions ou y a-t-il des occasions pour lesquelles vous renoncez à la jupe ? Et, au contraire, des occasions auxquelles vous la privilégiez ?

RS : Il reste quand même deux ou trois jeans rescapés du tsunami qui sont quand même très utiles quand on habite à 1600 mètres et qu’il s’agit de préparer du bois pour l’hiver ou de fraiser la neige quand il y en a. Donc, vous le voyez, le pantalon ne sert plus qu’à quelques gros travaux. En parlant de travaux, vous ne m’avez pas posé la question des travaux ménagers : oui je fais les courses, les repas, le repassage et bien d’autres encore, mais là, plutôt en jupe.

Le plus sournois des racismes, le sexisme…

Raymond Schreiber

MT : Vous expliquez que votre démarche n’est pas dans la revendication. En quoi, porter une jupe vous ouvre à « être un peu plus humain, à être un peu moins coupé » de vous-même, comme vous l’énoncez en introduction sur votre site ?

RS : Votre question m’amène à évoquer deux sujets.
D’abord la revendication fait référence à la question de la liberté et donc de l’interdit. Un jour, je me suis demandé de quelle nature pouvait bien être cet « interdit » du port de la jupe par les hommes qui était si « scrupuleusement » respecté. Cela m’a amené à m’interroger sur les grandes catégories de lois ou de règles. Une première catégorie pourrait regrouper toutes les règles et les lois qui auraient pour dénominateur commun : « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ». Cela comprend les « tu ne tueras pas », « tu ne voleras pas » et ainsi de suite. Visiblement, le port de la jupe par les hommes, ne ressort pas de cette catégorie, car je n’ai moi-même pas de problème lorsque mon épouse porte un pantalon. Ensuite, il y a une deuxième catégorie qu’on pourrait appeler d’organisation : « tu mets les poubelles à tel endroit et tel jour », « tu roules à droite et tu t’arrête au feu rouge ». Certains pays roulent à gauche et cela marche aussi, il suffit de se mettre d’accord. À première vue, notre interdiction ne semble pas non plus provenir de cette catégorie. Ensuite, on peut penser à une catégorie dite de sécurité : ne pas se pencher dehors, ne pas se tenir dans le rayon d’action d’une machine, ne pas porter des habits amples dans certains contextes industriels. Oui, dans cette catégorie, on peut parler d’habillement, mais la règle est alors la même pour tous. Là, on est d’accord et cela ne pose pas de problème.

Mais à part ces questions de sécurité, on n’a toujours pas déniché la catégorie à laquelle appartient cette « interdiction générale » du port de la jupe par les hommes. D’où cela peut-il bien venir ? Et alors me viennent des phrases comme : « tu porteras une étoile jaune parce que tu es juif ! », « tu ne peux pas emprunter ce bus parce que tu es noir ! ». Là voilà la catégorie : le racisme et le plus sournois des racismes, le sexisme… Porter un pantalon pour une femme, c’est passer un peu d’un rang inférieur à un rang supérieur. Mais pour un homme, porter une jupe, c’est se rabaisser, c’est descendre de son piédestal de Seigneur. Voilà pourquoi, il faut revendiquer. Dire à mi-voix que la jupe a toujours été un vêtement masculin, cela ne suffit pas. Tout le monde doit être d’accord, les stylistes, les fabricants et les distributeurs de vêtements. Il faut reconquérir la jupe, l’estampiller « pour homme », éradiquer la moindre trace qui pourrait faire penser au féminin. Pourquoi ma démarche n’est-elle pas dans la revendication ? Vous savez, il y a une parole, soufie je crois, qui dit : « Avant de parler de quelqu’un ou de juger quelqu’un, commence par porter ses babouches pendant 7 jours… » Donc, en plus de vingt ans de jupe, j’ai eu le temps de faire un peu l’expérience du féminin et j’y ai trouvé beaucoup de beauté et de grandeur. Et si quelqu’un voit du féminin dans ma jupe, alors tant mieux, car je ne me sens aucunement diminué, au contraire. C’est dans l’alliance de mes deux polarités que je retrouve mon entièreté. Et c’est pour cela qu’à mon livre, j’ai donné pour sous-titre : « une voie vers l’anthropos ». En français, on parle d’homme ou de femme, mais comment dire l’Homme, « l’Etre humain » ? En allemand, il y a « Mensch » et en grec justement « anthropos ».

Et cela m’amène au deuxième sujet que m’inspire votre question. Vous savez la nature, c’est la nature, la vie, c’est la vie, mais l’homme, pour y comprendre quelque chose, trie, répertorie, crée des modèles. Mais ces modèles ne sont que des modèles qui tentent plus ou moins bien de décrire la réalité. Mais la réalité reste la réalité et quelquefois les modèles sont boiteux ou on oublie que ce sont des modèles et on veut imposer à la réalité de se conformer aux modèles qu’on a élaborés. Et il y a un modèle qui me semble particulièrement boiteux, c’est le modèle « zizi, pas zizi » ou son pendant soi-disant scientifique « XY, XX ». Mais peut-être que ce modèle ne dit pas tout. Il y a quelque temps déjà, on m’a parlé d’un modèle paru dans un journal d’astrologie, un journal sérieux, pas un journal de faiseurs d’horoscopes. L’article proposait une méthode simple pour définir approximativement le rapport yin-yang d’une personne. C’est très simple : dans la carte du ciel de son thème de naissance on repère les sept planètes personnelles : le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Saturne et Jupiter. Pour chacune de ces planètes, on regarde le signe dans lequel elle se trouve et on compte un yang si le signe est yang et un yin si le signe est yin (le bélier est yang, le taureau yin et ainsi de suite alternativement jusqu’au poisson qui est yin). Cela va nous donner un total de 7 répartis entre le yin et le yang. Le résultat est étonnant. J’ai testé cela de nombreuses fois et cela donne vraiment une bonne indication sur le rapport yin-yang d’une personne.

Du coup, j’ai appelé cela le « moteur d’avion » en pensant à certains de ces moteurs d’avion qui étaient des moteurs en étoile, souvent à sept cylindres. Alors on peut se poser la question : est-ce que, comme pilote ou comme passager, on oserait confier sa vie à un avion dont le moteur ne tournerait pas rond ? Personnellement, dans le modèle binaire ci-dessus, je suis « zizi, XY », mais, dans le modèle du moteur d’avion, je suis « 5 yin, 2 yang ». Que se passe-t-il si, sous prétexte que je suis « zizi, XY », je rejette mes 5 cylindres yin et ne tourne que sur mes 2 cylindres yang ? Comment vais-je vivre, qui va vouloir s’embarquer avec moi pour un bout de chemin ? Vous savez, certains m’objecteront que mon moteur d’avion, ce n’est pas très… scientifique. Qu’à cela ne tienne, ils peuvent aller interroger les neuro-scientifiques de pointe qui leurs répondront que leurs imageries cérébrales montrent bien que ce sont ceux qui équilibrent le fonctionnement de leur cerveau gauche (yang) et leur cerveau droit (yin) qui tourne le plus rond…
Donc, si je reviens à votre question : ce n’est pas la jupe qui va faire que je suis moins coupé de moi-même, mais c’est le fait d’avoir donné son poids, sa valeur, à chacun de mes cylindres, y compris mes cylindres yin qui va faire que je vais tourner un peu plus rond et que je vais me sentir plus « entier ». Et, alors, porter la jupe parce que j’aime la jupe ne pose plus aucun problème et je n’ai peur d’aucun regard…

Porter une jupe n’est de loin pas le premier désir et la première caractéristique des homosexuels

MT : Alors que lisez-vous dans le regard des gens lorsque vous portez une jupe ? Le lien avec l’homosexualité est-il systématique ?

RS : C’est drôle que vous me parliez d’homosexualité parce que c’est là encore un sujet qu’il s’agit d’approfondir. Savez-vous quelle est la « tare » des homosexuel(le)s ? C’est tout simple : l’homosexualité n’est pas productive. Cela ne fait que quelques décennies que la puissance d’un groupe ne se mesure plus à la grandeur de sa population mais à ses performances technologiques. Avant, c’est le nombre d’individus qui rendait un peuple puissant et l’histoire ne manque pas d’anecdotes où l’on volait les femmes des tribus voisines avec le double effet de les appauvrir et de s’enrichir soi-même par une capacité de procréation supérieure. C’est une des plus grandes contraintes de toute l’histoire de l’humanité : il faut procréer ; un enfant pour l’église, un autre pour l’armée et quelques-uns pour la patrie. On pourrait envisager que c’est de là que vient cette différenciation tellement nette et rigide entre les hommes et les femmes. Au profit de la procréation, il a fallu distinguer les deux sexes et affirmer que seule la relation hétérosexuelle était juste et vous connaissez l’insistance des églises à rajouter que seules les relations sexuelles en vue de la procréation étaient bonnes et que toutes les autres pratiques étaient perverses…. Évidemment, si vous posez la question du lien de l’homme en jupe et de l’homosexualité aux adhérents de l’association française des hommes en jupes, il vont pousser des hauts cris et vous dire qu’il n’y a aucun lien et que, de toutes façons, porter une jupe n’est de loin pas le premier désir et la première caractéristique des homosexuels. Et ils ont raison. Mais là où le lien existe quand même, c’est que l’homme en jupe, en n’acceptant plus l’uniforme de son sexe, paraît (je dis bien paraît), au même titre que les homosexuels, ne plus faire partie du clan des géniteurs. Interrogez aussi des couples ou des femmes qui ne désirent pas d’enfants, ce n’est pas très bien vu. Mais ce qui a changé, c’est qu’aujourd’hui, en termes de population mondiale, on approche ou selon certains on est même arrivé à la limite de ce que la terre peut porter. Il suffit de voir combien les arrière-pensées de certaines guerres, qui, apparemment, veulent aider à la démocratisation, ne sont que des manières de poser des jalons afin de contrôler des points stratégiques en termes de ressources et d’énergies. Donc, depuis quelques décennies, la procréation à outrance aurait plutôt la tendance à desservir la cause de l’espèce humaine. Et remarquez bien que, même si l’homophobie est encore largement répandue, c’est quand même au cours de ces dernières décennies qu’on a connu l’émergence des « gay prides ». Le féminisme a aussi été une manière de sortir du camp strictement assigné au sexe féminin et la continuation de ce mouvement par les hommes, qui eux aussi commence à investir la dimension féminine, participe vraisemblablement de ce grand changement. Dans le Livre de la Genèse, il est dit : « croissez et multipliez-vous ». Pour le « multipliez-vous », pas de problème, on fonce droit dans le mur. Commencerait-on enfin à croître un petit peu ?

MT : La jupe est, aujourd’hui encore, une question de genre, est-ce aussi une question d’âge ?

RS : En lien avec ce que je viens de vous dire, c’est bien une question de genre où plutôt de sexe quand il s’agit de bien distinguer les deux camps nécessaires à la procréation. On pourrait imaginer que, du fait du changement radical de la question de la procréation, cette distinction des camps ne soit plus nécessaire et que les plus jeunes puissent se glisser dans cette brèche. Là, je ne fais que des hypothèses et chacun a son regard. Pour moi, la jupe n’est ni une question de genre, ni une question d’âge, pas plus que les tomates ou les choux-fleurs. C’est une question de désir et liberté : j’aime les tomates et les choux-fleurs et je les mange, j’aime la jupe et je la porte.

MT : Que pensez-vous de l’affaire récente des lycéennes à qui l’on veut interdire de porter une jupe jugée trop longue, et, par là, symbole religieux ?

RS : Vous savez, je ne suis pas omniscient et je suis loin d’avoir réponse à tout. Et il me revient souvent cette parole de Rabbi Nahman de Braslaw : « Tu ne sais pas à quel point tu ne sais pas que tu ne sais pas ! ». Pourtant, pour moi, c’est intéressant de remarquer que, dans cette affaire, ce qui est en cause, c’est la jupe ET la religion : exactement les deux thèmes qui sont à l’origine de ma propre quête. Et on l’a vu, hormis le sexisme, rien n’empêche le port de la jupe par les hommes, cela fait partie de notre essentielle liberté. Et il en va de même pour notre façon de considérer (ou de ne pas considérer) le Transcendant ou l’Absolu. Cela fait aussi partie de notre liberté essentielle. En tous cas, j’aime bien votre réflexion : « À quand la barbe comme signe religieux ? »

MT : Au-delà de cette histoire, que pensez-vous du fait d’imposer un type de vêtement à une catégorie de personnes ? Par rapport à votre propre expérience, d’une part, et dans le milieu professionnel, d’autre part ?

RS : Là on est dans la question de l’uniforme et c’est peut-être l’endroit où le vêtement rentre un peu dans la catégorie des lois d’organisation, comme le fait de rouler à droite. En tant qu’usager, il faut reconnaître que cela nous rend bien service de reconnaître dans la foule la personne qui est en fonction pour remplir telle ou telle tâche. Maintenant, il s’agit de savoir jusqu’où aller. Dans le domaine évoqué par votre article, il s’agit du monde de la restauration : est-ce que le personnel du service doit porter l’uniforme ? On peut voir dans la pratique que souvent les « grands » restaurants l’imposent mais que c’est beaucoup plus rare dans de petits établissements. Ce qui m’intéresse beaucoup plus, c’est de savoir ce qui se passerait si un collègue masculin de ces deux jeunes femmes leur empruntait une jupe de leur « uniforme » et se présentait ainsi à son travail…

MT : Pour conclure, s’il-vous-plaît, décrivez-nous votre jupe préférée.

RS : Ma « jupe » préférée, c’est celle qui danse la vie… Et comme la vie, ma « jupe » préférée change d’ambiance, change de teinte à chaque instant. Et même si quelquefois la vie peut être un peu plus difficile et nous fait un peu boiter, peut-être que, vu du ciel, boiter c’est encore danser… Vous savez, mon ami Jean-Yves Leloup a cette parole : « C’est la Joie qu’on n’ose pas sourire ou danser qui fait nos corps gourds et nos visages masqués. » Oui, ma « jupe » préférée, c’est celle qui danse la vie, c’est celle qui me fait danser ma vie. Et j’aimerais dire ici combien je vous suis reconnaissant, à vous les femmes, d’avoir initier ce chemin de réconciliation, ce chemin d’harmonisation. Merci.

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12 Responses to #5 Rencontre avec un homme qui porte des jupes, Raymond Schreiber

  1. Dom de Nice
    28 décembre 2016 at 20 h 15 min

    Bonsoir.!!!♣♣♣!!!.

    Je suis un homme aussi et porteur de jupes au quotidien.
    Les modèles que je porte son longues et très amples, des plus courte au genoux, c’est pour faire du vélo, jupe ample aussi.
    Les jupes de toute les couleurs, sont en matière fluides à très fluides car j’aime la jupe qui suis votre démarche.
    C’est pour dire tout de même le jupe c’est très élégant même pour nous les garçons.!!!♣♣♣!!!.

    J’ai oublier j’ai que des jupe à porter et pour la maison robe, la plage des djellabas

  2. Kiltedman
    1 décembre 2016 at 16 h 21 min

    Bon, 5 ans après, mais j’essaye: les hommes en jupes ne serait-ce que les kilts c’est pas pour demain. La France est un pays trop conservateur pour le tolérer; le cassage de gueule et les insultes sont les principaux risques.ET je ne parle que de jupes masculines comme les kilts et les paréos et les sarongs. Moi-même je ne porte kilts et paréos qu’à la maison. Dans la rue c’est pantalon pour pas ramasser un gnon!

  3. Lili
    16 mai 2015 at 9 h 07 min

    La seule question que j’ai envie de poser à toutes les femmes hétéros c’est :
    Est-ce qu’honnêtement vous seriez attirées par un homme vous piquant vos vêtements dans votre placard ?…

    • Kiltedman
      1 décembre 2016 at 16 h 39 min

      Tu associes comme la plupart des esprits conservateurs apparence vestimentaire et appartenance sexuelle.
      Petite question à toutes les hommes hétéros: acceptez-vous que les femmes portent des pantalons hormis les lesbiennes?
      Et tu perpétues l’idée que l’homme en jupe se dévalorise car enfilant un vêtement du sexe dit « faible ».
      Une femme qui pique les sapes de son jules c’est valorisant pour elle, mais si lui s’avise de piquer la jupe de sa meuf, c’est « un pd »,une « tante », un « trave », un « dégénéré ».
      Dans l’inconscient de beaucoup de gens, hommes comme femmes, le féminin est dévalorisé, et ça vient de l’époque de l’inquisition ou le féminin était considéré comme diabolique par l’église de Rome.
      Rappelons-nous que les grecs et les romains étaient de redoutables guerriers en jupes. Ils ont mis des taules aux peuplades barbares en pantalons, d’ailleurs le pantalon à l’origine était l’apanage des barbares arriérés.
      La virilité ne se porte pas dans un pantalon mais dans ses burnes et dans sa tête, indépendamment, ne t’en déplaise, de l’apparence vestimentaire. Et pour ceux qui avancent l’argument religieux: regardez les dessins antiques représentant Jésus et les Apôtres: ils sont drapés dans des robes ou des jupes.
      Regarde le look des rois de France jusqu’à Louis 16, ils seraient considérés, hélas, comme des « tarlouzes » aujourd’hui.
      C’est purement subjectif et culturelles. Les choses changeront car rien n’est figé dans le temps, mais la nouveauté dérange toujours.
      Il m’est arrivé d’enfilé la grande jupe en cuir évasée de ma meuf à la maison, mes couilles n’en sont pas tombées pour autant, elle a enfilé mon jean bootcut et n’en a pas perdu ses nibards pour autant.

  4. denis
    26 octobre 2014 at 12 h 10 min

    eh bien pourquoi pas ?????ne serait ce deja par confort !

  5. vanbrugghe
    27 avril 2014 at 14 h 37 min

    bonjour
    biensur les hommes peuvent porter jupes bas collants et autre lingerie ce n est pas reserver aux filles si vous aimez portez tout

    moi j adore

  6. Romain
    28 octobre 2013 at 14 h 49 min

    Je suis un garçon et je porte des collants ou leggings (avec ou sans jupe)… Voir ma page Facebook (Romain Magne). Devrais-je me soigner ?

  7. chenet
    4 juin 2012 at 4 h 01 min

    pardon pour mes fautes d horthographe
    petit rappelle historique sur les vêtements que porte les femmes et il y a de quois être surpris ..la culotte etais interdite aux femmes ce n est que en 1914 quelle l on adopté ..le corset et au départ un vêtement militaire de la cavalerie les femmes l on adopté et transformé a leur morphologie…les bas et collants encore un vêtement que les femmes on adoptés pour ce qui est de la jupe ce vêtement na pas de sexe il a étais portais par les hommes pandent longtemps et ce dans pratiquement tout les pays mes bon peut a peut les européens l on abandonnais pour un mot sacré ((VIRILITé))un mot inventé par l homme pour abaissais encore plus la femme au reng de la cervitude dans notre monde d intolérence un homme en jupe devient vite un homo ..travs.. pédé ex ex ex alore que une femme en pantalon chemise a carraux et grosse chaussures restera une femme pour finir je porte des jupe chez moi avec une chemise homme alore une questions ce pose dans quelle cathégorie me plassais trav..homo.. pédé??? moi je me place tout simplement dans la cathégorie des homme qui aime portais une jupe et qui resteront des hommes et dont la sacro saint VIRILIT2 ne souffre pas

  8. 30 mars 2012 at 11 h 53 min

    Je viens de lire le resumè et je porte moi meme des jupes des robes de femmes.L on entend beaucoup parlè de ces vetements qui doivent etre appropriès aux hommes mais quand je regarde les catalogues de mode je ne voie ni jupes ni robes rien de tout cela .
    Alors a quand cette mode?

  9. Sorraine
    10 avril 2011 at 20 h 52 min

    Article passionnant. Les hommes, finalement beaucoup moins libres de leurs tenues, qui sont encore beaucoup plus codées que celles des femmes ont là une voie intéressante à emprunter. Même si elle est encore casse-gueule.

    Juste, en le lisant, j’ai pensé à la sexualisation de la jupe. De la mini jupe pousse au viol à la jupette craquante; une femme en jupe évoque socialement plus facilement une femme sexualisée et sexuellement disponible. (même si çà dépend de la longueur de la jupe). D’où le trouble du regard qui s’égare sur un homme en jupe, et d’où aussi ma légère frustration en lisant l’article. Ce rapport possible au sexuel n’est pas évoqué, ou seulement à travers l’homosexualité. alors même qu’on apprend que M. Schreiber a une épouse. Quant à moi, j’imagine bien qu’un homme en jupe peut me faire penser à ce à quoi pensent les hommes devant une femme en jupe. Comme si le tissus flottant ou serré autour des cuisses était un signe d’accessibilité au désir.

    Alors, M. Schreiber, qu’en est-il du regard des femmes sur cette jupe que vous portez? Est-il plus désirant?

    • 11 avril 2011 at 20 h 26 min

      Déjà un grand merci pour vos commentaires. Ensuite ma réponse à Sorraine. Tout d’abord, j’aimerais encore redire que je ne suis pas omniscient, je ne puis que partager mon ressenti et les quelques interrogations et ébauches de réponses que cette question de la jupe ont suscité chez moi.

      Lorsque vous dites : « De la mini jupe qui pousse au viol à la jupette craquante, une femme en jupe évoque socialement plus facilement une femme sexualisée et sexuellement disponible. », le fait que vous utilisiez les mots « évoque socialement » laisse penser que votre affirmation relève plutôt du diktat de la société ou plus précisément d’une pensée normosée que de votre ressenti profond.
      En donnant du crédit à cette assertion, ne pensez-vous pas donner encore du poids à toutes ces obligations vestimentaires déjà largement répandue dans certaines religions ? Que faites-vous alors de votre liberté de porter la mini-jupe ou la jupette craquante et même le décolleté profond simplement parce que cela vous plait et que cela vous fait envie ? Dans cette situation n’êtes vous pas, par analogie, dans la même situation que moi : « porter une jupe pour un homme, c’est se rabaisser à une classe inférieure » ? Mon travail a justement été de réinterroger cette dernière affirmation et de rechercher au plus profond de moi-même ce que signifiait porter une jupe non pas « pour un homme » mais « pour moi ». Alors, pour vous, c’est quoi porter la mini-jupe ou la jupette craquante ?
      Vous me direz : « mais il y a les autres… ».
      Moi, ce dont je peux témoigner, c’est que chez les autres, il y a les perspicaces et les non-perspicaces. Les perspicaces, ce sont ceux qui voient bien une femme en jupette craquante ou un homme en jupe, mais ce qu’ils voient d’abord c’est un Etre, un Etre dans sa beauté, dans sa lumière. Ce serait quand même dommage de renoncer à sa lumière sous prétexte que certains ne peuvent pas la voir.

      Alors pour répondre concrètement à votre question : « qu’en est-il du regard des femmes sur cette jupe que vous portez ? », on pourrait d’ailleurs ajouter « et de celui des hommes ? ». Chez les hommes non-perspicaces, il y a quelquefois une sorte dédain pour celui qui est descendu de son piédestal de mâle dominant. Pour les perspicaces, j’ai souvent rencontré une sorte d’envie : « lui il ose, moi pas ». Serait-ce le signe que le machisme est en train de s’estomper chez certains ? Chez les femmes non perspicaces, cela va du souci de se faire piquer quelque chose qui leur appartient à la peur que l’homme « féminisé » ne leur apporte plus toute la sécurité qu’elles attendent de lui. Avec les femmes perspicaces les rencontres sont vraiment de belles rencontres. Et pour reprendre mon image ci-dessus, elles ressentent que c’est la rencontre de deux moteurs qui tournent rond et cela donne beaucoup de confiance et de complicité. Et ce regard est-il désirant ? Oui bien sûr, il est désirant d’échange et de partage.

      Juste encore un mot sur la question de la « sexualisation ». J’aime bien Christian Bobin qui nous dit : « Ce n’est pas à un corps que l’on fait l’amour, c’est à un visage, ce n’est pas à un visage que l’on fait l’amour, c’est à la lumière sur ce visage. »
      Et lorsqu’il y a de la lumière sur le visage, le corps devient lumière et la mini-jupe, la jupette craquante, la jupe de l’homme, tout cela devient aussi lumière…

  10. 8 avril 2011 at 10 h 43 min

    passionnant, briser les règles rigides, stigmatisantes et en créer de nouvelles ou on se sent mieux…

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