En 1954, Andrée a 20 ans. Elle vit dans une petite ville du Sud de la France et a récemment épousé Raymond. Ils ne se sont pas rencontrés au bal, comme la plupart des jeunes gens de l’époque, mais dans la boulangerie des parents de celui-ci, où Andrée était entrée en tant que commise à 16 ans. La guerre est loin, le temps est à l’euphorie du bel âge que Raymond immortalise avec son appareil photo. Andrée lui sert très souvent de modèle : à la plage, à la campagne, au bord du Rhône. Andrée est espiègle et amoureuse, elle se prête volontiers au jeu.
Surpris et charmé de découvrir les codes vestimentaires : le maillot de bain deux pièces qui commence à se faire une place sur les plages en dépit d’une culotte encore large, les corsages lâches, les robes au-dessous du genou, les grosses fleurs… Andrée est loin de la mode chic et impeccable qui s’élabore à Paris dans les tendances de la haute-couture, mais ses photos témoignent d’une réalité quotidienne de la mode des années 50. Un glamour simple, maladroit mais touchant.
Photographies : Raymond Gilles
Les grands-mères des Fauteuses : Maria-Josephina en 1937
Très bien, les deux dernières lignes en moins, qui témoigneraient presque d’une faute de goût malheureusement toute parisienne et toujours d’actualité.