#Etés 2011 – « Se reposer ou être libre, il faut choisir ». Entretien avec Marin Ledun.

9 juillet 2011
Par

CC Pablo Chignard

Marin Ledun ne se contente pas d’écrire des romans qui valent la peine d’être lus, il prend aussi le temps de répondre aux différentes questions de ses lecteurs. Pour ce numéro d’été, laissons donc les romans insipides des auteurs qu’on oubliera très vite et partons à la rencontre de ce romancier qui n’a sans doute pas fini de nous faire lire. Il fait beau, il fait chaud, on lit des romans noirs et on dialogue avec des écrivains passionnants. Franchement, que demander de plus ?

«  Au commencement était le texte »

Paul Art : Et si nous commencions par le commencement : comment est né le romancier Marin Ledun ? Pourquoi s’est-il mis à écrire des livres ?

Marin Ledun : In principio erat scriptum, au commencement était le texte, détournement du précepte biblique, c’est le titre de l’un des chapitres de mon premier roman, Marketing Viral. J’imagine qu’on ne naît pas « romancier », mais qu’on le devient par la force des choses, le hasard, la vie, la mort, l’amour et le travail. Plus que par l’écriture de livres, je crois que ça a commencé par l’écriture tout court. Le format épistolaire, pour commencer. Internet n’existait pas quand j’étais enfant, puis adolescent. Le portable non plus. Le courrier, les lettres d’amour, les confidences aux ami(e)s, les coups de sang. Première émotion d’écriture, découverte des mots, emprunts, citations, mais surtout : première vraie confrontation au regard de l’autre, à sa subjectivité. Vient ensuite un moment où cette écriture-là devient insuffisante ou impossible. Le roman devient alors une manière de regarder le monde et de le décortiquer, puis de le raconter sous forme de récit à ma manière. Concrètement, cela s’est produit en 2005.

P.A. : Et comment vous imaginez-vous dans vingt ans ? Pourriez-vous arrêter d’écrire ?

M.L. : Je suis incapable de vous répondre.

P.A. : Laissons le passé et le futur et approchons-nous du présent alors. En parcourant votre bibliographie, on peut être impressionné par le nombre de livres que vous avez publiés depuis Modus operandi qui ne date pourtant que de 2007. Comment tenez-vous la cadence ?

M.L. : Détrompez-vous, je porte chaque livre entre six mois et six ans durant. Les temporalités d’écriture ou de publication se superposent, mais la réalité est toute autre. Ce n’est pas une question de temps, de cadence ou de rythme, mais d’urgence. J’écris parfois pour vivre (écriture « alimentaire » ou commandes), mais la plupart du temps j’écris parce qu’il me semble que j’ai une histoire à raconter sur tel ou tel sujet. Si vous regardez bien, à part cette année, pour des raisons éditoriales et non d’écriture, cela fait un roman par an. Modus operandi en 2007 (écrit en 2006), Marketing viral en 2008 (écrit en 2005), La Guerre des vanités en 2010 (écrit en 2007-2008), Zone Est (écrit pendant l’été 2009) et Les Visages écrasés (écrit en 2010) en 2011. Et je manque de temps. Je sais déjà qu’une vie sans accident ne me suffira pas pour écrire tous les projets de romans que j’ai. Sans compter ceux auxquels je n’ai pas encore pensé.

P.A. : Je parlais de quantité, mais il y a aussi de la variété ! Roman noir, thriller, roman d’anticipation, théâtre ou encore littérature de jeunesse, vous allez volontiers d’un genre littéraire à un autre : s’agit-il d’un choix ou d’une nécessité ? Envisagez-vous de découvrir encore de nouvelles terres littéraires ? Un recueil de poésie peut-être ?

M.L. : Les deux, plus un. Choix, nécessité et rencontres. Choix parce que je suis curieux et que je n’écris que s’il y a de l’envie. Nécessité parce que le hasard a fait que l’écriture est aujourd’hui ma seule source de revenu. Ne vous moquez pas : la poésie, j’en serai bien incapable. L’autofiction m’ennuie profondément. Le théâtre, oui, m’attire beaucoup. Ceci étant dit, il ne s’agit que d’une variété très formelle.

P.A. : Et existe-t-il, selon vous, un fil rouge qui unirait chacune de vos œuvres ?

M.L. : Une phrase empruntée à Cornélius Castoriadis et qui dit ceci : « Se reposer ou être libre, il faut choisir. »

P.A. : Belle citation ! Entre les deux alternatives, on imagine que vous avez choisi non ? On pourrait donc en déduire qu’être un romancier qui tente d’exercer sa liberté n’est pas de tout repos…

M.L. : Etre un humain qui tente d’exercer sa liberté est un vrai travail. Ecrire n’en est sans doute qu’un minuscule aspect.

« Elle cherche, elle tâtonne, elle vit. »

P.A.: J’ai une question difficile parce que vous allez devoir faire des choix douloureux : quel est, parmi tous les personnages qui peuplent vos romans, celui que vous préférez en tant qu’homme ou en tant qu’auteur (en admettant que cette différence ait un sens pour vous…) ? Et, peut-être encore plus difficile, quel est celui que vous appréciez le moins ?

M.L. : Le choix n’est pas douloureux. Je vous rappelle que ce ne sont que des personnages, et des personnages de fiction. Je ne suis pas schizophrène et n’ai aucune espèce d’attachement à mes personnages. Ma préférence va sans doute à trois personnages, très différents. Celui du transsexuel dans Marketing Viral, un personnage tertiaire, anecdotique, qui n’apparaît que le temps d’une scène, dans la cité de Thines, très détaillé dans la première version du manuscrit et partiellement coupé au montage dans la version finale. Le deuxième est Alain Sabrecci, dans Un singe en Isère, dont j’aime la rage et la capacité de résistance. Le troisième est une femme, Blanche Cahard, la mère de Sylvain dans La guerre des vanités. Dans la version originale, elle n’apparaissait presque pas, et puis son personnage s’est affirmé en cours de réécriture pour devenir l’un des trois ou quatre personnages principaux du livre. Une femme, aux prises avec ses failles et ses doutes, pas une lâche. Elle ne baisse pas les bras, même si les solutions qu’elle choisit ne sont pas les toujours les bonnes. Elle cherche, elle tâtonne, elle vit.

P.A. : … mais nous ne savons pas s’il existe un personnage qui vous agace, qui, avec le temps, vous déplait un peu ou qui, avec plus de recul, vous semble un peu moins réussi. Bon, vous n’êtes pas obligé de nous donner un nom cela dit : c’est une drôle de question finalement !

M.L. : Le personnage de Sahar dans Marketing Viral aurait mérité d’être davantage travaillé. Trop caricatural et, paradoxalement, quasiment absent du roman puisque Jézabel tient toute la place. Il ne me déplaît pas, mais disons, avec le recul, qu’il est sans doute inutile. Si c’était à refaire…

P.A. : Avec Les Visages écrasés, votre dernier roman publié au Seuil, vous vous attaquez à des problématiques sensibles et douloureuses, mais c’est également une caractéristique de la plupart de vos romans. La pédophilie, les suicides d’adolescents, la souffrance au travail : beaucoup de thèmes lourds… Comment affronte-t-on tout cela en tant que romancier ?

M.L. : Je ne sais pas trop quoi répondre à votre question, parce que les thématiques que vous citez ne sont pas véritablement au centre de mes romans. Ce sont les thèmes des histoires que je raconte, bien sûr, mais ils ne me paraissent pas « durs » à traiter parce que pour moi, ils ne sont pas centraux dans mes romans. Ce sont simplement des prétextes à parler des rapports de domination, du pouvoir, de l’amour, de la bêtise humaine, bref : des rapports sociaux et des relations humaines. Quand je parle de souffrance au travail, par exemple, dans Les Visages écrasés, c’est bien plus la mécanique de l’entreprise que je décris, mécanique telle qu’elle a été élaborée et pensée par des hommes et des femmes pour mettre au travail d’autres hommes et d’autres femmes. Dans La Guerre des vanités, parler de suicides d’adolescents n’est pas se substituer ou prétendre répondre à la douleur des familles ou entrer dans le jeu malsain de la psychiatrisation de ces questions, mais plutôt de questionner le monde consumériste, scientiste et technicien dans lequel vivent ces adolescents.

P.A. : Vous avez raison, on sent bien dans vos romans une volonté d’utiliser ces thèmes sombres pour en venir à une analyse des rapports humains et de la place de chacun d’entre nous dans la société qui l’entoure. Disons que ces thèmes sont plus des moyens que des fins. Mais alors, pourriez-vous vous passer de ces éléments déclencheurs qui, pour résumer grossièrement, amènent à la crise ? En gros, et je vais utiliser une expression que je n’aime pas beaucoup pour être certain d’être un peu plus clair : pourriez-vous écrire ce qu’on appelle parfois de la « littérature blanche » ?

M.L. : J’écris de la littérature. Ni blanche, ni noire, ni beige ou rose, ou tout cela à la fois. Quand j’écris un roman, je ne me pose pas la question de l’étagère dans laquelle il sera rangé. Vous savez comme moi que ce qui différencie le genre « roman noir » de la littérature dite blanche tient à des chiffres de vente et à une catégorisation davantage marketing que littéraire. Par exemple, des romans de science-fiction comme Vélum de Hal Duncan ou Spin de Wilson devraient être présentés comme des romans, d’abord et avant tout. Les technique de la littérature dite de genre (comme le polar) permettent surtout d’accélérer le rythme, de créer une tension narrative qui poussera davantage le lecteur à s’y intéresser. Pour le dire autrement, j’ai le sentiment que mon dernier roman, Les Visages écrasés, par exemple, aurait tout à fait sa place dans d’autres collections que celles réservées au roman noir. Mais quel intérêt ? Je ne décide pas des critères de catégorisation, et la « case » roman noir me convient parfaitement. C’est une littérature vivante, en renouvellement perpétuel, qui bouleverse les codes narratifs. Aujourd’hui, mes romans noirs sont catalogués « polars », demain, les méthodes de rangement changeront et ils seront dans une autre catégorie. Peu importe, finalement… J’ai une histoire à raconter, à moi de trouver le meilleur moyen de le faire.

P.A. : Venons-en à ce roman qui vient tout juste d’être publié et dont les lecteurs des Fauteuses ont déjà entendu parler . Difficile, en lisant Les Visages écrasés, de ne pas penser aux salariés de France télécom, pourtant l’entreprise n’est jamais nommée : pourquoi ce choix ?

M.L. : Il s’agit d’un roman réaliste, mais le réalisme ne doit pas être confondu avec la réalité. Ce livre est une fiction qui exprime le réel, à la rigueur qui le re-construit sous forme de récit, mais en aucun cas qui prétend s’y substituer. Je n’exprime pas un point de vue, je raconte une histoire, celle du monde de l’entreprise aujourd’hui, sous l’aspect des rapports professionnels. France Télécom / Orange n’a pas le monopole de cette histoire, qui concerne tout le monde aujourd’hui, et je ne prétends pas avoir le monopole de l’analyse du cas France Télécom. Il y a des spécialistes, des sociologues, des psychologues ou des historiens, mais aussi des syndicalistes, des médecins, etc. dont c’est le métier et qui font ça très bien. Sur le choix de la plate-forme téléphonique, du centre d’appel, l’idée n’était évidemment pas d’évoquer Orange, mais de prendre un exemple représentatif dans l’imaginaire collectif, autour de ces questions, et de surcroît, un exemple dont je me sente légitime de parler. Je connais l’univers des télécoms pour y avoir travaillé sept ans. Les Visages écrasés aurait pu se penser dans une usine, un concessionnaire automobile, un centre de tri postal, une mairie, une collectivité territoriale, un centre hospitalier, une école (comme l’a fait Laurent Cantet dans Entre les murs) ou encore une prison (comme l’a fait Audiard dans Un prophète). Orange pose problème parce que c’est la face émergée de l’iceberg, celle que tout le monde voit et auquel on ne peut échapper depuis deux ans, médiatiquement. Mais la question du mal-travailler concerne tous les travailleurs, tous les chômeurs, leurs familles, et tous les consommateurs qui acceptent d’acheter certains produits au prix de la souffrance dans les entreprises qui les fabriquent ou les vendent.

P.A. : Comment avez-vous construit le personnage de Carole Matthieu, cette femme complexe qui en vient à abattre un de ses patients d’une balle en pleine tête ?

M.L. : Je cherchais un personnage féminin fort, qui symbolise professionnellement l’indépendance (un médecin dépend du Conseil de l’Ordre, d’une déontologie, d’un serment, etc.) en même temps que le salariat (les médecins du travail sont des salariés de l’entreprise dans laquelle ils officient). Un personnage humainement proche des salariés : le médecin du travail connaît tout le monde, dans l’entreprise, puisque passer par son cabinet est une obligation légale. C’est une figure passionnante. Le médecin du travail sait tout, est tenu au secret professionnel, mais est aussi un salarié comme les autres, soumis aux mêmes cadences infernales, aux mêmes règles de métier, à la même pression. Dans Les Visages écrasés, un personnage de flic aurait été à côté de la plaque. Il n’aurait pu raconter, porter l’histoire de ces salariés dont veut parler Carole Matthieu. Ma volonté de réalisme m’a contraint à réutiliser le personnage du lieutenant Richard Revel, déjà présent dans La Guerre des vanités, mais c’est Carole Matthieu qui est le personnage le plus efficace car elle est dans le secret de l’entreprise, elle est aux prises directes avec tout ce qu’il s’y pense de destructeur.

P.A. : Il y a derrière ce personnage une ombre qui plane, c’est celle de Louis Althusser avec, notamment, une très belle citation que je ne connaissais absolument pas : « Je t’ai porté en moi si lourd, lourd mon soleil noir ». Pourquoi cette référence à ce philosophe qui a connu un destin au moins aussi complexe que celui de votre personnage ?

M.L. : La citation que vous rapportez est tirée de la correspondance fascinante que le philosophe marxiste a entretenue avec Franca Madona, la femme qu’il a aimée au cours de la période de sa vie la plus productive sur le plan intellectuel et conceptuel. Cette correspondance d’une grande richesse a été publié en 1998 dans le recueil intitulé Lettres à Franca. 1961-1973. Elle démarre sous le sceau de la passion, à grands coups de lettres d’amour enflammées et d’une grande beauté poétique, puis évolue lentement vers les centres d’intérêts conceptuels d’Althusser, devenant un véritable laboratoire/théâtre d’exploration de certaines idées que l’on retrouve ensuite dans son œuvre philosophique, sous une écriture, là, par contre, très abrupte, précise, répétitive. Ces Lettres à Franca, La Solitude de Machiavel ou encore Pour Marx et tout son travail sur le concept d’idéologie dans Sur la reproduction ont eu une grande importance pour moi, à l’époque où j’étais doctorant. Je découvrais une puissance théorique à laquelle mes professeurs de Sciences de la Communication à l’université Stendhal de Grenoble ne m’avaient pas habitué (rires). En écrivant Les Visages écrasés, ce jeu entre l’écriture dure du philosophe marxiste et la beauté passionnée des lettres d’amour de l’homme épris de Franca Madona s’est imposé de lui-même. Comme Althusser, Carole Matthieu est épuisée psychiquement (quoique pour des raisons très différentes), mais, comme lui, elle est capable de tenir un discours médical, technique, scientifique, clinique sur les évènements (ses rapports d’expertise) en même temps que de faire preuve d’émotion, voire d’affection. Elle tue Vincent Fournier, elle explique précisément pourquoi, mais en même temps, elle l’aime parce qu’elle aime son métier, elle aime l’objectif humain qu’elle s’est fixé, elle aime le sens que lui procure son travail.

P.A. : Avez-vous eu des retours de la part de membres de différentes entreprises qui pourraient se sentir concernés par ce roman ?

M.L. : Oui, mais je ne vous en parlerai pas parce qu’ils ne regardent que ceux qui me les ont fait et moi.

« Créer des possibles, et dire que rien n’est jamais écrit à l’avance »

P.A. : Et quel effet ça fait de voir ses romans rattrapés par l’actualité ? Je pense bien entendu aux tristes événements qui ont à nouveau frappé Orange, mais on pourrait aussi parler de Zone Est, ce roman d’anticipation qui nous plonge dans un monde apparemment ravagé par un virus foudroyant. On ne livrera pas de détails sur l’intrigue, mais j’ai lu ce roman en pleine crise de Fukushima et ça m’a laissé une impression étrange…

M.L. : L’actualité ne rattrape pas mes romans. L’actualité, c’est nous qui la faisons, avec les choix de vie que nous opérons. Je suis romancier, je m’inspire de ce que je vois. Je ne fais ni futurologie, ni prospective.

P.A. : Pas même pour Zone Est ? On pourrait pourtant imaginer que le roman, par l’anticipation qu’il propose, cherche à pointer certaines dérives pour, peut-être, et même modestement, permettre de les éviter. Il s’agit sans doute plus de susciter des questions que de livrer des réponses toutes faites mais il me semble que vos romans cherchent à réveiller ou éveiller quelque chose chez le lecteur. Sans parler d’une quelconque mission, pensez-vous que le roman ait un rôle à jouer, si minime soit-il ?

M.L. : Le roman permet de secouer l’ordre établi, notamment par la fiction. Il crée un monde qui n’existait pas avant lui. Il prend son temps, sur plusieurs centaines de pages, il construit son histoire, développe ses personnages et ses décors, il pose des questions et envoie quelques décharges électriques au passage (ou injecte des somnifères, pour d’autres), dans le cadre de cette fiction. Voilà le boulot du romancier : imaginer, libérer l’imagination (de l’écrivain, comme du lecteur), créer des possibles, et dire que rien n’est jamais écrit à l’avance et que le monde n’est que ce que nous en faisons, individuellement et collectivement. Je ne dis pas que le roman a cette fonction en général, mais il me semble que c’est l’une de ses fonctions possibles : créer les conditions subversives d’émancipation par rapport à l’ordre établi.

P.A. : En repensant à vos romans, j’ai réalisé que le titre de ce site correspondait finalement assez bien à vos personnages : on peut dire que la plupart de vos personnages féminins sont des fauteuses de trouble non ? De Jézabel pour le premier roman que vous avez écrit jusqu’au docteur Carole Matthieu, les femmes sont toujours marquantes, pleines de force et de fissures. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles n’ont pas froid aux yeux. Quelle place accordez-vous à ces personnages féminins dans votre œuvre ?

M.L. : Une place centrale. Depuis mon premier livre, et ça n’ira qu’en empirant, faites-moi confiance.

P.A. : Mais qu’ont-elles de plus que les personnages masculins selon vous ?

M.L. : Elles peuvent (et doivent pouvoir) choisir de donner la vie. Ou pas.

P.A. : On peut constater, en visitant votre blog, que vous avez un agenda plutôt chargé. J’imagine que vous devez rencontrer un grand nombre de lecteurs. Y-a-t-il beaucoup de lectrices parmi ces lecteurs ?

M.L. : Au risque de vous décevoir, il y a, en général, plus de lectrices que de lecteurs. Mes romans n’échappent donc pas à la règle.

P.A. : Ca ne me déçoit pas, bien au contraire : les lectrices sont des lecteurs comme les autres A moins que… Ont-elles une approche différente du roman noir ou ma question tient-elle du cliché ?

M.L. : Il faudrait le leur demander.

P.A. : Il serait en effet intéressant qu’une lectrice ou qu’une rédactrice réponde à cette question ! (Vous pouvez d’ailleurs directement adresser vos réponses à Paul Art lui-même). Je ne peux pas finir sans parler un peu de lecture alors il me reste deux questions. La première : un roman à nous conseiller absolument? La seconde : un roman à nous déconseiller absolument ? Il va falloir se mouiller !

M.L. : Je ne déconseillerai jamais un roman ! Mais je veux bien vous proposer d’aller faire un tour du côté de Spin de Robert Charles Wilson et du Fleuve des dieux de Ian Mc Donald, pour celles et ceux qui aiment la science-fiction, du côté de GB 84 de l’anglais David Peace pour les amateurs de roman noir, ou encore de celui du Doigt de dieu et du Petit arpent du bon dieu de l’américain Erskine Caldwell. Et bien sûr, des Lettres à Franca

P.A. : Une question piège avant de se quitter : quelle est la question que vous redoutez qu’on vous pose ?

M.L. : Aucune : quand je n’ai pas envie de répondre, je m’abstiens.

PA : Le mot de la fin ?

M.L. : Bonne lecture à vous !

Tags: , , ,

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Suivez-moi sur Hellocoton
Retrouvez Fauteuses sur Hellocoton