Sophie et Sophie sont les deux nouvelles hôtesses d’accueil du Grand Journal. Ou presque. Dans un format très court, deux pestes se montrent à la fois tire-au-flanc, odieuses et idiotes. Tout un programme. Bêtes et méchantes, le procédé a déjà fait ses preuves. On rit avec les personnages et d’eux en même temps. On partage leur humour foireux tout en se sentant plus intelligent. À tous les coups l’on gagne ! Alors pourquoi, cette fois, la sauce ne prend pas ?
Déjà, la mini-série succède au SAV d’Omar et Fred. Dur dur, il faut le reconnaître, de passer après ce duo si populaire (et talentueux). La barre est haute. Et les nouvelles standardistes vont avoir du fil téléphonique à retordre pour atteindre l’étage de leurs collègues opérateurs.
Ensuite, la méchanceté est à double tranchant. Dire des méchancetés est une chose. Faire rire avec en est une autre. Peu s’y risquent, et encore, avec de la casse. On pense à Guillon et Porte, bien sûr, Timsit et Proust (l’autre). Guy Bedos him-self, qui n’est pourtant pas un enfant de choeur non plus, n’a-t-il pas quitté la salle en plein spectacle de ce dernier ?
Pire, aujourd’hui, plaisanter avec le travail ne fait peut-être plus beaucoup rire. Entre ceux qui sont en surmenage au bord de craquer, ceux qu’on exploite et paie une misère et ceux qui cherchent et cherchent encore et aimeraient tant avoir un travail, les joyeuses commères glandeuses provoquent peut-être plus l’amertume que le rire. Du rire grinçant on glisse au grincement de dents.
Commentaires récents