#13-Le marouflage ou comment recycler un vieux meuble et animer un objet banal ?

Le recyclage ne passe pas uniquement par le tri sélectif. On peut recycler chez soi, sans rien jeter, et créer un objet beau, rigolo ou perso en mettant simplement à profit ce qu’on a déjà sous la main.

L’objet.

Un meuble qui n’est plus au goût du jour, mais qui peut encore servir, qui n’est pas cassé, qui a juste vieilli un peu. Ou encore un mobilier basique auquel on aimerait donner une touche plus originale ou moins commune.
Toutes les tailles sont valables. De la commode au lit superposé, en passant par la boîte à chaussures ou le plateau apéro.
Ici, on s’est emparé d’une étagère à épices, en bois, à l’ancienne, histoire de la recycler en étagère à bijoux pour la coiffeuse, à fournitures pour le bureau ou à préservatifs et autre lubrifiant pour la chambre (encore aussi en étagère à boutons pour l’atelier couture).

L’enrobage.

Tout est possible. Il faut simplement du papier. On peut choisir des tracts, des affiches, des serviettes en papier, mais aussi des feuilles de journaux, de revues, de BD, de livres, ou encore du papier cadeau, du papier kraft, du papier de soie, du papier fronce et, bien sûr, du papier fait-exprès-pour-maroufler-en-vente-dans-les-rayons-déco des grands magasins et autres enseignes du bricolage (mais, là, est-ce vraiment du recyclage ?). On peut même prendre du tissu. Chacun fait à son goût, sachant que tout peut servir de déco. Les goûts et les couleurs, hein…
De là, on décide d’appliquer le papier en petits morceaux ou en intégralité. Cette deuxième solution n’est possible que sur des supports totalement plats. Le plus sympa, pratique, facile et efficace étant encore d’appliquer de petits morceaux déchirés à la main. Pas besoin de découper au propre, c’est l’effet papier déchiré qui plaît.

Pour l’étagère, on a choisi une vieille BD (vieille étagère + vieille BD = double recyclage !), un comics des années 60 : Little Annie Fanny, dont les aventures sexy furent publiées dans Playboy. L’héroïne plantureuse a le don de se retrouver, à chaque épisode, dans des situations cocasses et dénudées tout en gardant toujours un moue naïve et réjouie.
Le comics fait aussi intervenir la culture populaire de l’époque. Little Annie Fanny fréquente donc, sur cette étagère, aussi bien Sean Connery aka 007 que Marcello Mastrioanni lui-même !

Les outils.

Un pinceau. Plutôt un pinceau brosse. Assez large. Ou – recyclage, on a dit ! – une brosse à dents usée. On aura éventuellement besoin de plusieurs formats si l’objet choisi offre des surfaces de plusieurs tailles.
Et du vernis-colle.
Si on choisit de maroufler un objet destiné à être en contact avec des aliments, on ajoutera une couche de vernis vitrificateur alimentaire (deux en vue d’un usage quotidien). Le vitrificateur est aussi une protection en plus.

Ici, la brosse à dents a été bien pratique pour appliquer la colle sur les parties intérieures de l’étagère.

Le procédé.

Ultra simple. On passe un coup de vernis-colle au pinceau, on appose un morceau du papier choisi et on repasse un coup de vernis-colle. Et on recommence l’opération jusqu’à recouvrir l’objet intégralement.

Ici, on a préalablement sélectionné des motifs horizontaux et verticaux pour coller aux différentes parties de l’étagère. Les dessins debout pour les parois latérales, les positions plus allongées pour les rebords de chaque niveau.

L’application.

On peut décider de mettre en avant un aspect du motif choisi. Pour un imprimé à fleurs, on pourra choisir, par exemple, de déchirer le papier soit en tranchant les fleurs entières soit en les contournant.

Pour cette étagère, on aurait pu avant tout détacher les bulles et le texte ou privilégier la variété des personnages. On a plutôt opté pour les représentations du personnage principal. On comble ensuite les espaces vacants avec des morceaux moins choisis.

Tags: années 60, BD, bricolage, déco, érotisme, étagère, humour, vintage