#13-Être vintage : Yemaya

15 février 2012
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Les gens qui me cotoient dans le cadre du travail fréquentent une jeune femme actuelle, bien dans son époque, armée d’un androïd et d’un ordinateur portable, et qui, il faut avouer, ne peut plus s’en passer. Les gens qui me cotoient dans le cadre du travail connaissent mes fringues achetées dans des magasins des enseignes classiques, Etoum et Camatruc en tête. Jean et tuniques branchées sans trop en faire. Couleurs tendances, gris et taupe en vedette. Les gens qui me cotoient dans ma vie quotidienne pensent que je vis avec mon temps, et ils sont raison, un temps seulement. Le jour, je regarde la télévision HD avec mon orange box et j’écris mes textes sur un clavier tactile. Le jour, je reste sagement ancrée dans mon époque, le XXIe siècle.

© Jean-Luc Kj

Mais la nuit venue, telle Mélusine un vendredi, sauf que pour moi cela peut être n’importe quel soir de la semaine, je me transforme en personnage de Dirty Dancing. Je porte des robes de salsa ou des hauts lamés argentés, je mets des jupes trop courtes des années seventies, des fleurs dans mes cheveux, je danse avec Patrick qui pour moi n’est jamais mort, je voyage vers un pays magique entre l’Angola, Cuba et la République Dominicaine. Je ferme les yeux. Quelle année est-on? Je n’en sais rien ! C’est l’année du plaisir.

Personne n’écoutait de Salsa, de Bachata de Kizomba chez moi, ni pendant l’enfance, ni pendant l’adolescence. Cette passion n’appartient qu’à moi. Certes je le reconnais d’emblée, Dirty Dancing fut l’acte fondateur. Je ne suis pas la seule à ne pas me soucier de savoir si cette musique-là est à la mode. Cette musique-là est celle que mon coeur reconnaît. Je ne suis pas la seule puisqu’il existe des concerts dont la télévision de parle jamais, des soirées dont aucune radio nationale ne fait la publicité, à part peut-être radio latina. Et malgré tout, les salles sont remplies, les pistes sont noires de monde. Il existe même des grandes marques de vêtements où je trouve ces fameuses tenues que j’aime, robe à volants et hauts à paillettes.

La mode est vintage, la musique est vintage, tout revient en boucle… Il faut juste s’accrocher au bon moment, quand la mélodie nous appelle.

Qu’importe l’année, le bonheur n’a pas de date de péremption.

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