Je barbotais tranquillement dans mon bain lorsque que mon petit ami de l’époque me dit, à peine rentré du boulot : « Ma chérie, avec mon prochain salaire je te paye l’épilation intégrale au laser ! »
C’est là que je me suis dit que ça commençait à bien faire. En gros il m’aimait en boule de bowling : trois trous au milieu de rondeurs, et entièrement lisse.
C’était encore l’époque où j’étais une femme. Talons hauts, jupes qui montraient mes jambes, soutifs push-up-strings pleins de dentelles, coordonnés, s’il-vous-plaît, et porte-jarretelle pour les grandes occasions avec des vrais bas de soie, maquillage, et épilation assidue. Bien-sûr, je n’oubliais jamais de décolorer ma moustache de méditerranéenne. Mon ambition était d’être la plus excitante possible, donc à un moment je suis passée à l’épilation intégrale, pour plaire encore plus à mon propriétaire, le rendre très très fier devant ses copains et les faire baver d’envie (ils se racontaient tout). Depuis l’enfance on me méprisait pour mon côté intellectuel et cultivé ? Pas grave, je suis devenue sexy.
Ca ne m’a pas rendue plus heureuse pour autant et mes relations amoureuses -pornographiques, plutôt- , certes très orgasmiques, me laissaient insatisfaite. Par hasard j’ai découvert la littérature féministe, en commençant par le queer [1], et ça m’a passionnée. J’ai dévoré tout ce que je pouvais trouver dans les bibliothèques et sur internet. Je réalisais petit à petit ce que j’étais et pourquoi. J’ai commencé à ne plus éprouver le besoin de plaire à tout prix. J’ai commencé à comprendre ce que signifie l’estime de soi. J’ai quitté le petit ami en rendant ma panoplie de femme.
J’ai continué à m’épiler de temps à autre, principalement parce que je n’étais pas encore capable d’assumer mes poils dans le cadre des relations amoureuses. Puis un jour j’en ai vraiment eu marre, et j’ai brûlé mes rasoirs en même temps que mes soutifs. Maintenant je suis un mammifère humain qui n’a pas envie d’être une femme.
Je n’exerce plus aucun geste douloureux sur moi, c’est devenu un principe. Tous les modes d’épilations me faisaient souffrir plus ou moins. J’ai même souvent eu des ganglions infectieux sous la peau des aisselles. Et les petits boutons au pubis, et la douleurs quand les poils y repoussaient ! Je me demande aujourd’hui comment j’ai pu faire ça sans broncher pendant si longtemps. Et maintenant en amour, si mes poils posent problème, c’est l’autre qui vire, pas mes poils.
En fait je ne m’épile plus également pour des raisons écologiques. L’épilation c’est une dépense folle de matières pour fabriquer tout le matériel nécessaire, notamment tout ce qui est jetable. Certains produits sont très polluants. Certaines croient bien faire en choisissant de s’épiler au sucre fondu. Au moment des émeutes de la faim. Le sucre pour s’épiler, c’est le même problème que les nécro-carburants : ça représente de la surface cultivable qu’on n’a pas utilisée pour nourrir des gens. Faut-il rappeler que c’est toujours les femmes qui morflent en premier quand s’installe la précarité ?
Alors, voilà je suis poilue et je me sens bien comme ça. Il faut affronter de temps en temps le regard des autres. A la piscine, je m’amuse, à la plage aussi. Il y a de ces andouilles, vraiment ! On me prend souvent pour une demeurée ou un genre de cas soc inadapté. Il y a beaucoup de femmes qui me signalent à leur mec en pouffant. « Hein, que je suis pas comme ça, moi, hein que je suis belle et que tu m’aimes ? » Ca les rassure. J’étais comme elles, je sais comment ça marche. Je leur souris on ne peut plus aimablement, ça commence à les troubler. « Mon dieu, une lesbienne ! » Et si jamais mon mec arrive à ce moment là, elles ne comprennent plus rien à rien. Sinon, en été j’aime beaucoup mettre un très grande robe noire à bretelles toutes fines. On me fait beaucoup de compliments !
Je comprends que les femmes s’épilent, compte tenu de la force et de l’omniprésence de l’injonction à le faire. On n’a pas encore réussi la révolution sexuelle, on croit qu’on est heureuses, qu’on n’a pas besoin de plus. Beaucoup de femmes qui s’épilent disent le faire pour elles-mêmes. Moi aussi c’est ce que j’aurais dit à l’époque. Alors, je me pose des questions sur notre prétendue libération. Un jour j’ai trouvé dans un magazine de lesbiennes un article sur le sujet « préparer son premier rencart ». La fille écrivait un truc du genre « Surtout, interdit de se pointer avec une peau qui n’est pas impeccable, alors à vos rasoirs ! ». Que les lesbiennes n’aient pas à être assimilées à des femmes qui ne s’épilent pas, c’est normal, mais retrouver une telle injonction adressée à toutes, ça me choque, surtout dans un milieu assez militant qui entend résister aux diktats du genre.
Récemment j’ai lu sur un forum de futures mamans « Vous faites comment vous avec votre gros ventre pour vous épiler la foufoune ? Je n’y arrive pas mais avant la visite chez le gynéco, on est bien obligées quand même ». J’ai halluciné. Celle-là confirme sans le vouloir que ce n’est pas « pour elle-même » qu’elle s’épile, et je suis sûre qu’elle n’est pas un cas isolé.
Je crois que ce qui nous pousse à tout faire pour retirer nos poils ou les cacher, c’est une pudeur disproportionnée. Alors, un sexe poilu, ça fait quand même trop sexe. Il faut croire qu’un sexe, ça doit être juste un trou (ce dont témoigne aussi la tendance à se faire ratiboiser les petites lèvres par la chirurgie rapidement qualifiée d’esthétique). Les poils sous les bras, sur les jambes, ça fait bestial, c’est pas féminin.
Je suis tout à fait d’accord. Etre une femme ne me plaît définitivement pas, j’ai des choses plus passionnantes à vivre, ma libération au bout des poils.
[1] Queer :
1) archaïque : insulte utilisée désignant les invertis
2) théorie qui reconnaît qu’il y a du trouble dans le genre (traduction du titre Gender trouble, ouvrage de Judith Butler)
3) auto-désignation par ceux qui revendiquent leur mauvais genre
Wahou… ça me change tellement et ça me fait tellement de bien de lire quelque chose comme ça.. D’habitude je lis quelque chose du genre « c’est pas bien d’être soumise mais j’y arrive pas parce que je veux rester sexy » alors que moi je suis naturelle, avec un duvet, oui. Mais je m’assume et je m’aime, je suis une FEMME, une femme bien qui ne correspond peut être pas à ce qu’on voudrait que je soit mais une femme quand même. J’entend souvent des commentaires comme « t’es pas féminine », « si tu veux être avec moi tu vas devoir raser tout ça », « les femmes s’épilent depuis toujours », « c’est plus hygiénique » et mon ex allait jusqu’à me faire pleurer en se moquant de moi (ce qui le faisait bcp rire même quand j’étais en larmes). C’est après lui que j’ai décidé que MERDE, je suis belle no matter what et j’emmerde ceux qui me disent que je suis pas une femme et que je devrais apprendre à utiliser un rasoir ! Même si pour le moment je n’ose pas montrer mes poils (je m’interdis donc depuis 6 ans, le début de ma puberté, d’aller à la plage ou de porter des débardeurs , des robes ou des jupes en public). Mais je vous rassure, ILS existent, ces hommes qui aiment les VRAIES femmes, celles avec des poils. Ils sont même plus nombreux que je croyais et c’est souvent eux les hommes biens c’est pas ceux qui veulent un modèle de magazine.
Alors comme dirait Vian « Refusez d’obéir » refusez de vous raser et rejoignez nous, les femmes qui ne sont pas que des objets ou des trous. Et merci à toutes les femmes qui s’assument et qui me font me sentir moins seule !!!
Poil ou pas poil chacune et chacun ses goûts…. Les excuses de la toujours possible alienation peuvent tenir. Toutefois poilu(es) ou pas, certains devraient maintenir leur toison dans un état de propreté impeccable, je vous jure qu’il y en a qui « fouettent » de l’aisselle ou de la raie du c….
Et ils ne sont pas aliénés pour un poil disent ils (elles)…
J’adore ton témoignage merci, je t’invite (toi et d’autres qui se sentiront concerné) à nous rejoindre dans ce groupe
« tous à poil et poil pour tous »
>>> http://www.facebook.com/groups/228330055705/
Groupe des respectueux du poil qui encouragent celles qui osent braver ce tabout hou hou !
à bientôt
kkchff
mias non les bras poilus c’est naturel et sexy charretons de voir de façon borné et de voir de façon retouché! les poils sur les bras c’est très très sexy chez une fille. c’est bien plus beau que sans sur les bras! la preuve! https://www.facebook.com/pages/les-bras-poilus-cest-naturel-et-sexy/264040466953585
mais non les bras poilus c’est naturel et sexy; arrêtons de voir de façon borné et retouché par photoshop! les poils sur les bras c’est très très sexy chez une fille. c’est bien plus beau que sans sur les bras! la preuve! https://www.facebook.com/pages/les-bras-poilus-cest-naturel-et-sexy/264040466953585
La réponse pilophobe de Pauline est intéressante car emblématique. Elle contient tous les clichés habituels mais en se drapant derrière la « liberté de choix ». Certains mots comme « délire », « victime », « anticonformisme conformiste » dénotent un refus de reconnaître une certaine réalité. Cela fait plus de 10 ans que je collecte des infos sur la pilosité féminine(PF), j’ai lu des milliers de témoignages de femmes qui s’épilent et la moitié reconnaissent le faire uniquement par contrainte ! Car les regards torves, les remarques blessantes, ça use à la longue et donc, on se plie à la norme. L’autre moitié des femmes qui disent s’épiler par choix ont probablement intériorisé la norme. Il ne s’agit nullement d’un jugement mais d’une constatation. Ce phénomène est connu depuis longtemps
«Le processus d’intériorisation des normes sociales représente une variété particulière du processus de socialisation qui implique qu’une exigence sociale d’abord externe à la personne devienne progressivement interne à la personne. Selon la typologie de Kelman (1958), l’intériorisation signifie que la personne exhibe le comportement ou le jugement désirable parce qu’elle a intégré les normes sociales à son propre système de valeurs.
Lorsqu’une norme est internalisée par un individu, elle devient partie intégrante de son système de valeur. Le fait de suivre la norme apporte alors une satisfaction personnelle, la norme n’est plus perçue comme une pression extérieure.»
Cela fait maintenant une trentaine d’années que dans les médias, plus aucune femme n’est visible avec des poils aux jambes/aisselles. Or, tout le monde connaît le pouvoir des images sur les esprits. Qui peut croire une anorexique disant qu’elle n’est pas influencée par la mode, les mannequins maigres ? Mais quand il s’agit de l’influence médiatique pour l’épilation, peu de femmes la reconnaissent, elles ont soudain leur libre-arbitre !
En réalité, le problème est très ancien et très simple. Les poils sexuels sont signe de maturité sexuelle. Déjà du temps des anciens Grecs, qui étaient terriblement misogynes, il fallait à tout prix différencier physiquement les hommes des femmes et l’épilation des aisselles et du pubis des femmes était une évidence pour eux. Une femme sans poils sexuels est symboliquement infantilisée, peu importe les prétextes invoqués pour les enlever. Même ceux des aisselles sont porteurs d’une énorme charge érotique qu’on a toujours voulu nier.
Les statues et tableaux représentant des femmes sont sans PF (voir l’article ailleurs sur ce site). C’est la répression sexuelle qui a touché les femmes pendant des millénaires : elles n’avaient pas de cerveau (ou plutôt, il était dans leur utérus !), donc on les infantilisait en les représentant sans poils.
Le gros changement est intervenu il y a 100 ans environ, quand des marchands de rasoirs aux USA ont compris que les femmes étaient un énorme marché potentiel, les premières pubs étaient littéralement odieuses. Les poils des aisselles étaient considérées comme un défigurement ! Où comment culpabiliser les femmes qui en plus, n’avaient presque aucun droit, à l’époque. Eh oui, ne pas s’épiler, ça ne rapporte rien à l’industrie cosmétique. Donc, l’épilation n’est absolument pas une mode, c’est au départ une injonction machiste devenue une histoire de gros sous, rien à voir avec la mode. D’ailleurs, il y a tellement d’argent en jeu qu’il n’y aura jamais de renversement de tendance comme on le lit parfois sur les forums. Certains crient au chômage si on devait fermer les cabinets d’esthéticiennes !
Aujourd’hui, la répression sexuelle semble avoir disparu et on évoque l’hygiène, la douceur de la peau glabre, le fait de « prendre soin de soi ».
- Si réellement l’épilation était une mesure hygiénique, les médecins prescriraient l’épilation ! Que je sache, à part peut-être certains dermatos pratiquant le laser, ce n’est pas encore le cas.
La solution est pourtant simple, économique et écologique, la pierre d’alun. Elle fait moins transpirer et empêche les odeurs car elle est bactéricide.
L’été passé, j’ai aidé 2 collègues féminines à porter des caisses, il faisait très chaud. Après 30 mn, on transpirait tous les 3. Qui sentait la transpiration ? Les deux femmes, malgré leurs aisselles glabres ! Elles se sont remis du déo en spray, ça puait le déo dans le bureau. Moi qui ne m’enlève aucun poil du corps (hormis la barbe), je ne sentais rien du tout grâce à la pierre d’alun. Donc, en fonction de cette expérience qui s’était déjà présentée, j’ai souvent croisé des femmes glabres qui sentaient la transpiration, j’en conclus qu’on sent moins avec des poils qu’avec !
- La douceur : a-t-on déjà entendu qqn dire « j’ai rasé mon chat (ma chatte), il est plus doux maintenant » ? La peau rasée/épilée n’est pas plus douce, la sensation est différente, c’est tout. Je dirais même que sans poils, on a moins de perceptions. En effet, comme le dit la sexologue Catherine Solano
«La racine des poils capte les sensations de contact plus que ne le fait la peau. Il existe même une sensation d’anesthésie quand on vient de se raser ou de s’épiler.»
- On lit souvent que s’épiler, « c’est prendre soin de soi ». Mais comme le rappelle Rebecca, l’arrachage des poils est une mutilation, une souffrance, les conséquences sont terribles au moment même et après, il n’y a qu’à voir l’état de la peau ! Depuis quand souffrir est une forme de soin ? Ne pas torturer son corps, n’est-ce pas ça « prendre soin de soi » ?
Ma femme ne s’enlève aucun poil car elle accepte son corps, ce n’est pas un geste militant et aucun de ses poils ne me dérange. Mais ce choix qu’elle fait est lourd de conséquences : à la piscine ou à la plage, ses aisselles fournies de poils noirs sont une hérésie, un outrage pour certaines personnes. Elle a droit à des remarques, des insultes (yeti, guenon) ou des grimaces de dégoût. Elle ne souffre pas d’hirsutisme, elle a des poils comme toutes les femmes. Moi aussi j’ai des poils mais personne ne me dit rien. C’est le double standard : les hommes font à peu près ce qu’ils veulent de leurs poils et cheveux (et c’est tant mieux, je suis pour la diversité) alors que les femmes n’ont qu’une option pour les poils : tout enlever. Quelqu’un a parlé de « liberté de choix » pour les femmes ?
Pour terminer, je ne suis pas contre l’épilation. Je suis pour que les femmes puissent vraiment décider librement de ce qu’elles font de leur corps. Mais je refuse tous les arguments invoqués car ils sont sans fondement. La seule chose acceptable, c’est le choix esthétique, on a parfaitement le droit de préférer sans poils. Mais même dans ce cas, n’est-ce pas l’influence des médias ? Comme l’explique S Rose qui constate que les ados, abreuvés de fillms X, rejettent en masse la PF, trouvent « plus hygiénique/plus féminin » sans poils !
Tout ce que j’explique ci-dessus est détaillé en long et en large sur mon site dans 30 chapitres.
bravo !
j’aime l’intelligence que donne la liberté d’esprit, loin des conventions et des comportements grégaires si limités.
Christel
De nombreux/ses (hé oui ! il y a aussi des anorexiques qui ne sont pas des femmes, mais bien sûr vous le mettez au féminin…) anorexiques ne le sont pas à cause des mannequins maigres (même s’il y en a pour qui c’est le cas et qui peut-être ne s’en rendent pas compte ou refusent de le dire pour quelque raison) et pas seulement dans les pays pauvres où on les affiche moins, c’est un sale raccourci même si c’est le cas pour certaines personnes. Il y a des témoignages à ce sujet édités dans des livres, sur Internet, pas durs à trouver si on se donne la peine. Refuser de croire une personne malade quand elle vous parle de sa maladie et de ce qui se passe en elle, dans sa tête, qu’elle est toujours bien mieux qualifiée que vous pour savoir = validisme, sanisme = n’aide pas, pitoyable, beurk beurk, limite les idées, limite votre vision du sujet, pas cool, oppressif, limite les possibilités des personnes visées par le truc.
Ne parlez pas d’un sujet que vous ne connaissez manifestement pas pas.
Je n’en attends pas mieux, les forums de MIEL sont remplis de sanisme et de haine, ce qui est vraiment chiant vu que c’est de mon point de vue le truc le plus connu contre l’obligation de s’épiler en France. Autant mettre une pancarte avec écrit : interdit d’entrer, espèce de sale folle/fou va te faire soigner, ça ira plus vite que de laisser la personne voir les insultes sanistes envers anti-poils, les préjugés et toutes ces saletés. Il y a pire (rien que sur le forum du MIEL), mais bref, le pire c’est que vous faites ça tout en faisant comme si vous étiez au-dessus et en-dehors de la kyriarchie.
Je connais aussi quelques hommes, complètement sous le joug de la dictature féminine, qui se rasent tous les jours les poils des joues et du menton, tout ça pour faire des baisers plus doux.
Quand on voit où ça mène certains de penser à des trucs en se rasant, on se dit effectivement qu’il vaudrait mieux laisser tout ça pousser sans y toucher (les cheveux, les poils, les ongles, les dents, etc.)
Un hommes ne sera pas insulter dans la rue, ne sera pas dénigré par son entourage s’il décide de laisser pousser sa barbe.
De plus la barbe revient à la mode ces temps et de nombreux acteurs barbus sont jugé très sexy, par contre je veux défi de me citer une actrice poilue qui soit en plus encensé depuis les années 2000…
Désolé, pour le double commentaire mais en ce qui concerne la « domination féminine » vous devriez lire ça : http://uneheuredepeine.tumblr.com/post/53693897240/moi-ca-va
Je n’aime pas la dictature du lisse et ce qui se passe dans la culotte de ma voisine je m’en moque, mais il y a une différence entre une épilation intégrale, un ticket de métro, et juste enlever ce qui dépasse de la culotte ou enlever des poils pour avoir plus de sensations. On peut avoir envie de passer de l’un à l’autre(enfin l’intégrale j’ai pas envie du tout!!!!)
Je n’ai pas envie d’aller chez l’esthéticienne et de me mettre dans une position incongrue et de subir un truc douloureux, mais s’épiler ce n’est pas forcément être soumise à un diktat.
C’est ambigu de dire de se retirer les poils pour plus de sensations alors que le fait de les enlever à force il y en a de moins en moins. Surtout que les poils justement permettent de ressentir plus de sensations !
Juste un truc, par rapport au magasine lesbien et à son « à vos rasoirs! »
Dans ce cas là, cela n’a rien à voir avec une soumission ou pas aux diktats de la beauté, mais nos relations sexuelles sont basées énormément sur le cunnilingus, et dans ce cas là, la présence de poils pubiens trop longs et en trop grande quantité est gênante pour les deux partenaires. Celle qui donne n’a que moyennement envie de fourrager au milieu des poils, et pour celle qui reçoit, la présence de poils diminue le plaisir.
Ici donc, l’épilation ou en tout cas la coupe des poils est importante.
J’approuve tout le reste de l’article!
Pour faire le cuni je pense que c’est vraiment une question de convenance personnelle. J’ai essayé les deux, je ne préfère ni l’un ni l’autre. Ce qui est très déplaisant par contre ce sont les poils qui repoussent.
À Morgane et Rebecca,
Les poils qui repoussent, en effet, rien de pire.
Rebecca, je suis d’accord avec vous lorsque vous dites que les poils sont une affaire de convenance personnelle, pour le cunni. Peu importe que ce soit une pratique régulière ou pas, je ne crois pas que ce soit une excuse chez les lesbiennes. Elles sont elles aussi soumises aux diktats sociaux et concernant le poil, c’est très fort, partout.
Je ne vois pas en quoi la présence de poils diminue le plaisir. Je ne sais pas d’où tu tiens ça.
Super témoignage.
Je vis moi-même une drôle d’aventure que mon entourage a du mal à supporter. J’ai arrêté d’utiliser les toilettes pour la grosse commission. Je fais dans un sac, au milieu du salon. C’est plus écologique et cette injonction à « faire » là où on nous dit de « faire », je n’en pouvais plus.
Bref, je suis heureuse et libérée.
je suis adepte des toilettes sêches (sans eau, mélange avec sciure puis compostage) ok pour les alternatives écolos mais là je ne comprend pas les revendications et les motivations de faire au milieu du salon … pouvez vous développer ?
mais oh!
L’autre jour, en expliquant à ma mère que j’avais décidé d’arrêter de m’épiler et de me raser parce que 1/j’ai la flemme 2/j’ai juste pas envie 3/ça fait mal, et bien je me suis faite traiter de canadienne rousseau-iste.
Le tout avec un petit sourire en coin, assorti d’un « On en reparlera cet été….. »
Ben non, cet été non plus je ferais rien, à la rigueur je me décolorerais et je passerais un petit coup de tondeuse pour pas que ça soit trop long (et pas avoir trop chaud), mais sinon, non, je les garderais.
Et je ne vois pas en quoi cela fait de moi une Granola, une canadienne, ou une rousseauiste (surtout que j’ai jamais lu Rousseau), ni les trois à la fois.
J’ai juste pas envie oo
(par contre si jamais je venais à me raser la tête là elle pousserait certainement des cris d’orfraie, ma mère, en plus de me sortir que je fais lesbienne -en plus de canadienne rousseauiste-)
Les fauteuses sont très heureuses de vos réactions, quelles qu’elles soient.
Lors de son élaboration cet article avait déjà suscité au sein de la rédaction beaucoup de commentaires, souvent très divergents. En fin de compte, personne ne s’était accordé sur cette question. Et qu’importe ? Notre magazine n’étant pas doctrinaire, ce que nous souhaitons, c’est que chaque particularité puisse s’exprimer librement. C’est pourquoi au sein de ce dossier vous pouvez aussi lire un article tout à fait différent (http://www.fauteusesdetrouble.fr/2011/02/pilophobe-anonyme/ ) .
Bien que les commentaires se soient déjà beaucoup répondu les uns aux autres, j’aimerais apporter quelques précisions.
dudulle a dit :
« Les poils, c’est pour avoir chaud ». Je ne suis pas d’accord, car ça repose sur une conception du corps particulière, que je ne cautionne pas. Je ne pense pas que le corps soit fait pour telle ou telle chose. Bien-sûr, il a des propriétés, et bien que fini et particulier il nous permet de vivre une quantité d’expériences. S’il est « fait pour », qui le fait, et qui choisit les finalités ? Ce que je revendique, dans cet article et dans ma vie quotidienne, c’est que l’individu soit le seul à choisir ce qu’il advient de son corps.
dudulle a dit aussi que l’épilation est une marque de politesse. J’espère que dudulle exige cette politesse de la part de tous, sans distinction de genre…autrement, la question du sexisme se repose à nouveau.
Si vous prenez du plaisir avec telle ou telle partie de votre corps épilée, c’est tant mieux ! (Vous m’apprenez que certaines personnes éprouvent du plaisir par des caresses sur leur sexe épilé, et je vous crois volontiers. Il me semble que Stéphane Rose a une vision plus documentée et plus nuancée que moi : http://www.fauteusesdetrouble.fr/2011/02/%C2%AB%C2%A0defense-du-poil-contre-la-dictature-de-l%E2%80%99epilation-intime%C2%A0%C2%BB-de-stephane-rose/ ).
Le commentaire de Pauline est très intéressant. Aliénation ? Liberté ? L’inconvénient avec la post-modernité c’est qu’on ne sait pas toujours où on en est et que l’aliénation en matière de genre peut très bien passer inaperçue. Alors Pauline dit qu’elle a la prétention d’être libre, comme moi, au fond. Est-ce que, pour autant, nous le sommes ? Pour affiner mon propos sur le fait d’être libre dans ses actes (épilation ou autre), je dirais à la suite de vos commentaires que les deux conditions sont le bien-être (ne pas se quelque chose de déplaisant ou douloureux) et le recul sur l’acte en lui-même. L’important ce n’est pas l’acte en soi mais les conditions dans lequel il est pratiqué.
Pauline, flux, on peut lire dans mon article que j’aime mettre des robes…j’ai sciemment mentionné ma longue robe noire. Après un temps où je m’habillais en «homme», au moment où ça m’arrive encore, je crois qu’on peut dire que je choisis pleinement de porter des robes quand j’en porte (on n’a pas besoin non plus d’être passé par les mêmes phases que moi pour savoir si l’on choisit pleinement son style vestimentaire !). Ce ne sont pas des uniformes. Si mon propos paraît condescendant à Pauline ou à d’autres, c’est vraiment involontaire.
Je ne suis pas sûre que mon anticonformisme soit si conformiste (Commentaire de Pauline). Ce qu’on voit, à la rédaction, c’est que de nombreux commentaires ont fusé sur l’écrit autobiographique d’une femme qui s’épile, et qu’il est critiqué. Par contre, pas de commentaire et a fortiori aucune critique sur l’écrit autobiographique de Gigi Beauchamp qui raconte comment et pourquoi elle s’épile. Ca nous pose de sacrées questions…Si l’article d’une internaute contre l’épilation devient conformiste, les grandes firmes qui vendent tous les produits dépilatoires vont sûrement m’envoyer des visites musclées, ou plus gentiment un beau paquet d’argent, alors…
Quelles drôles de réactions que celles des personnes qui se sentent irritées, agressées, oppressées ou culpabilisées par mon pauvre petit article, mon opinion toute particulière et surtout présentée comme telle ! Je pense que ça en dit long sur la société du spectacle. Mais, comme il me semble que ce sont des femmes qui réagissent ainsi si vivement (comme IRL où je n’ai jamais éprouvé d’attitude conflictuelle de la part des hommes), je me demande ce que ça veut dire. On est peut-être conditionnées de telle sorte qu’on ne peut que réagir ainsi ( et alors nous sommes bel et bien aliénées !) ? Comment comprenez vous la chute du chapitre «Des femmelettes jeunes et vieilles » dans la première partie d’Ainsi parlait Zarathoustra où la vieille donne à Z. une petite vérité ? Elle lui dit « Tu vas chez les femmes ? N’oublie pas la cravache. »
Autre question. Qu’est-ce que l’irritation qu’on perçoit chez ceux qui vous répondent « mais je suis libre, moi, merci » après que vous ayez parlé d’aliénation ? C’est pas une insulte, ni une condamnation, l’aliénation. Ou alors, pour qui est-ce une insulte ?
Esthétiques les sexes dénués de poils ? Je trouve plutôt que ça ressemble à des sexes pré-pubères, et la pédophilie c’est pas mon truc !
Et puis quand ça repousse et que c’est pas encore assez long pour être rasé ou épilé, alors là quelle horreur ! de la peau de poulet, voilà à quoi ça me fait penser. Et en plus ça pique !
Clairement l’épilation féminine est faite pour plaire. Mais c’est à nuancer.
1 – Ca peut être pour plaire à une autre femme, dans le cas des lesbiennes et bi.
2 – Vouloir plaire, tant que c’est pas à l’abandon de sa conscience, n’est pas un problème en soi. C’est à chacun de décider ce qu’il veut à ce niveau là. Il y a certes le poids de la norme sociale, mais surtout la volonté de renvoyer une image. Et cette image, on peut la choisir librement que ce soit en s’épilant ou en ne s’épilant pas, ou en s’épilant de temps en temps, ou…
Bref, la lutte contre les diktats qui imposent le statut de femme-objet sont bien sûr à combattre, mais chacun, femme, homme, trans ; hétéro, bi, homo, doit pouvoir choisir son image. Ne tombons pas d’un diktat dans un autre, tout simplement. Il n’y a pas de mal à se rendre désirable d’une personne dont on veut être désiré.
Au fond tu fais ce que tu veux non ? Si tu es contente et ton mec aussi, c’est parfait :)
Article à nuancer, mais ne parlons pas des commentaires !
Pour info, il n’est PAS plus hygiénique de s’épiler, il me semble que l’ensemble de la communauté scientifique est d’accord sur ce point.
Enfin, je me dis que si on se met à présenter l’épilation comme une soumission au mââââle (dominant, bien sûr), que dire de la coquetterie d’une manière générale…
Tout cela me semble un peu tiré par les… poils ;)
je suis assez d’accord sur pleins de points . Je suis un mammifère , c’est sûr, mais aussi un meuf , non ? j’ai un un sexe , j’ai des seins, mais pourquoi le concept de meuf résiderait absolument dans le fait de s’épiler , d’être douce et lisse ?
j’aime me parer , j’aime le chiffon, mais je n’aime pas me faire mal .
ça fait du bien de se rendre compte que je suis finalement pas seule au monde a y penser de cette manière .
» ouf ! »
ou pas. car les gens de ma générations ( 20-25 )me prennent pour une demeurée . ça devait mieux passer dans les années 70 . du coup je suis la fille négligée , un peu attardée . cra-cra même… alors que je me lave pourtant . et puis ce regard , ces pensées la en catimini ou exprimé a voix haute, même sur le ton de la plaisanterie ( les gens n’ont peur de rien) ça fait mal un peu . c’est difficile a supporter parfois . on fait la fière , la bravache mais on a envie de pleurer .
alors de temps a autre , vaincue , j’enlève tout et pendant quelques temps on en fait plus chier .
je ne connais rien en littérature féministe .. des ouvrages a conseiller pour une jeune néophyte inculte ?
Que de troubles ! Les commentaires de chacune font écho au débat qui a agité la rédaction lorsque Rebecca a proposé son article. Mais autant je rejoins Pauline et Galia sur l’argument des lèvres (celles d’en bas) épilées pour le plaisir de la caresse (parce que la langue de mon partenaire ou mes doigts qui s’emmêlent ne favorisent pas la volupté…), autant faire de Rebecca une détraquée sentimentale me semble un peu déplacé. En tout cas, merci de fauter avec nous !
Alors moi mon mec s’en fout plus ou moins. De toute façon, il fait pas la différence ou alors il a la classe de n’avoir jamais rien dit (2 ans ensemble dont 3 mois de camping sauvage cet été!).
Je peux déjà évacuer l’excuse sexuelle. Chouette, je ne suis pas le joujou de mon homme!
Le délire « l’épilation est le symbole de l’affreuse pression masculine et sociale imposée sur les faibles femmes », j’adhère pas trop.
Un, j’ai la prétention d’être un être libre, un être humain d’abord, et pas le pur produit de la différenciation de genres. J’ai dépassé la maternelle depuis longtemps, mon monde ne se structure pas selon le dyptique homme/femme.
A partir de là, sans être génération spontanée non plus, encore une excuse pour avoir la faiblesse de m’épiler qui saute.
Mais alors pourquoi m’épile-je, comment trouver une justification à cet acte barbare et fou (qui ne peut être que le fait d’une folle un peu bêbête)?
D’abord parce que j’aime bien me caresser les jambes quand elles sont toutes douces, c’est mon doudou à moi. Et puis parce que j’aime bien me caresser la chatte quand elle est toute douce…
Ensuite parce que j’aime pas puer. Je ne suis pas la victime de l’hygiènisme qui frappe la femme mais j’aime bien être propre. Et quand il y a pas de poils, il y a pas de pipi sur les poils, donc tu te tapes pas l’odeur (parce que moi j’aime pas l’odeur du pipi même de mon propre pipi) et puis tu fais des économies de PQ. Attention 2è argument choc: Quand il y a pas de poils, il y a pas de sueur sur les poils, parce que jusqu’à preuve du contraire Paris c’est pas franchement un climat tropical du coup la régulation de la température du corps grâce à mes poils d’aisselles pipeau, et je recommence avec l’odeur.
Tout ça pour dire que l’anticonformisme conformiste teinté de condescendance ça m’énerve TRèS BEAUCOUP! Je m’épile et je suis heureuse aussi. Je ne réponds pas à une injonction sociétale (malgré les apparences les filles qui s’épilent ont aussi un cerveau), ne pas s’épiler n’a jamais été le signe d’une force de caractère particulière (c’est placer sa valeur dans qqch d’un peu futile, non?)
Au passage, je fais plein d’autres truc oufs, je me coiffe, je me lave, je me parfume, une fois j’ai même été jusqu’à mettre une robe espèce d’oie sans cervelle que je suis!
Et les cheveux alors? Le mieux serait peut-être de les raser, voire de les épiler pour les plus courageux. Il paraît qu’il y a plein de vilaines choses dessous et dessus.
Et, franchement, quoi de plus doux à toucher et à caresser qu’un crâne rasé, et libre?
Pauline je te rejoins totalement.
Paul Art: tu fais pipi/ sues par le crâne?
Quand on s’est fait agresser physiquement ou verbalement, qu’on se fait réfulièrement insulter dans la rue, parce qu’on ne s’épile pas, hé si ça demande de la force de caractère.
Je me coiffe rarement, je m’épile pas, mais ça m’empêche pas de me parfumer (ou de parfumer les vêtements, je porte toujours le même parfum et ça tient bien dans les fibres jusqu’à quelques lavages) et de porter des robes tous les jours. Rien à voir, on voit souvent des femmes non coiffées ou en pantalon à la télé et ailleurs, et je ne me suis jamais faite agresser pour ça.
Alors
pour le versant féministe-mammifériste, d’accord.
pour le versant intégrité du corps, non violence a soi même, toute d’accord aussi.
Par contre…
pour le versant érotique, non, vraiment, pas d’accord :
les lèvres épilées, ça n’est ni pour un canon social, ni pour satisfaire mônsieur (encore que, pourquoi ça le satisfairait-t’il ?), mais bien parce que ça permet des sensations érotiques géniales et que moa j’aime les sensations érotiques …
Alors j’assume d’être poilue de l’aisselle sans complexe, du mollet ok, mais pas des lèvres.
Faudrait pas perdre de vue certains intérêts.
Bravo ! J’ai le même parcours et je fais exactement pareil ! Vive le naturel, c’est ce qu’il y a de plus beau, finalement.
Quand même ! Nous sommes des Hommes avec un grand H (donc femmes y compris) et pas des singes, ou des chiens. Les poils, c’est pour avoir chaud. Se raser, en plus d’être esthétique, c’est aussi une question d’hygiéne! Comme de se faire couper les cheveux, de se laver, ou de se brosser les dents. Le probléme ce n’est pas d’être humain ou d’avoir des poils, c’est de savoir vivre. Vivre en société, c’est se respecter évidemment, et c’est respecter l’autre. Associer l’amour et sa dignité comme c’est écrit dans ce texte c’est une erreur de raisonnement, car c’est faire l’amalgame entre ses concessions pour être respecté, et pour être aimé. Comme tout : tout abus sera punis. De là à tout se raser et tout le temps, c’est n’importe quoi ! Pour conclure, l’auteur qui raconte cette histoire, s’est rasée à l’extrême et le miroir de la vérité lui a fait réfléchir et tombe finalement dans l’excés inverse. Peut être devrait elle se poser la question de savoir ce qu’elle attend de l’amour, plutôt que de vivre retranchée ?
« Se raser, en plus d’être esthétique, c’est aussi une question d’hygiéne! »
Tout à fait d’accord avec ce commentaire, d’ailleurs pourquoi tout le monde ne se rase pas la tête, c’est trop sale avec des cheveux…
@ dudulle : »c’est aussi une question d’hygiéne! Comme de se faire couper les cheveux, de se laver, ou de se brosser les dents. » dudulle, tu as donc des poils aux dents ? !
Les singes n’ont pas de poils sous les bras, donc on ne doit pas se raser sous les bras pour éviter de leur ressembler ? Oui, car un singe n’en a pas par là. Au moins les espèces que j’ai vu. Pourquoi ne pas respecter mon choix de ne pas m’épiler, alors que ce n’est ni sale ni rien ? Pourquoi ne pas le respecter au même titre qu’on respecterait quelqu’un qui garde ses cheveux lâchés et juste lavés, plutôt que de brosser puis faire un chignon ou quoi que ce soit ? Pourquoi vouloir me forcer à abîmer ma peau (=pas hygiénique, revoir votre notion d’hygiène) et mes jambes si on me respecte ?
EEt lire ça aussi : http://pgriffet.voila.net/PF.htm !
Il faut lire le plaidoyer pour le poil de Stéphane Rose, voir faut que tu rencontres ce mec :-)
http://www.rue89.com/rue69/2010/11/11/antisexe-ou-caressant-has-been-ou-viril-le-poil-repoussera-t-il-175500
Tout à fait ! Il est ici : http://www.fauteusesdetrouble.fr/2011/02/«%C2%A0defense-du-poil-contre-la-dictature-de-l’epilation-intime%C2%A0»-de-stephane-rose/
Interview à suivre très prochainement…