Samedi soir. Vingt-trois heures quarante-huit.
Plus d’olives. Encore huit fraises tagada. Restent deux parts de quiche. Il faut ouvrir une bouteille.
Ça danse.
Une femme enceinte discute couches jetables avec le papa le plus récent.
Près de la fenêtre, des hommes fument.
Éric : Tu prends quoi, pour tes cheveux ? Ça marche bien, on dirait.
Ali : Du XXX 5%. Ouais, ça marche. J’ai arrêté un mois parce que j’avais oublié d’en acheter. Ça fait deux mois. J’ai toujours pas rattrapé ce que j’avais gagné.
Thomas : Nan, mais t’as raison. J’avais essayé YYY, c’est de l’arnaque ce truc. Ça marche pas du tout.
Gaston : Mais XXX, c’est super cher…
Ali : Faut aller à la pharmacie des Armoiries, il est moins cher là-bas.
On parle cheveux ? Margot s’incruste.
Margot : Vous la gérez comment, vous, votre pilosité ?
Éric : Moi, j’m’en fous. J’ai pas grand chose.
John : Quand j’étais jeune, je me rasais une fois par semaine. Maintenant tous les deux jours. Ah oui, et je me rase les aisselles.
Éric et Karim : Ah oui, moi aussi.
Margot : Pourquoi ?
Éric : C’est plus beau. Sinon, le truc qui pend, là…
Yannick : Surtout quand tu es en débardeur.
John : C’est plus hygiénique.
Yannick : Moi, je fais aussi le torse et les couilles.
Ali : Ouais, moi aussi.
Karim et Thomas, en chœur : Vous vous rasez les couilles ?!
Ali : À la tondeuse ! Tu raccourcis.
Yannick : Ouais, une fois par mois. Histoire de rendre la chose présentable.
Gaston : Ben ouais, ta meuf non plus, elle veut pas de poil entre les dents.
Ali : Tu élagues, quoi. Tu entretiens. Tu tonds, comme la pelouse.
Gaston : Perso, je trouve que c’est la moindre des choses. Je peux pas demander à ma copine de se faire le maillot si chez moi c’est la jungle.
John : Eh, Margot, t’es en train de faire ton papier, là !?
Margot : Ahum, non, non… Tiens, il reste des bouchées à la barbe à papa ?…
Montage d’authentiques conversations d’hommes trentenaires ayant eu cours quelques samedis soirs de février, ces dernières années, en France.
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