Une fois n’est pas coutume, plutôt que d’avoir un lapin dans votre assiette, vous l’aurez dans les oreilles. Certains albums de cette sélection ont même été choisis uniquement parce qu’il y avait un lapin sur leur pochette ou dans leur titre. Soyez de nouvelles Alice et laissez-vous entraîner par les lapins…
Hem – Rabbit Songs (2001)
C’est par ce lapin que tout a commencé. À l’époque, le lapin est un peu une obsession semi-blagueuse dans ma vie. Quand je tombe sur ce lapin-là sans pouvoir même l’écouter avant de l’acheter, je fais le pari de le suivre. Pari gagné. C’est un lapin libre, qui sent le foin, la tiédeur printanière et le vent doux. Un lapin du Michigan qui fait entrer la nature et les beaux jours chez vous. Un album apaisant fait de chansons traditionnelles américaines, de banjos et de mélodies mélancoliquement ensoleillées, à l’image de la voix de la chanteuse.
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Nine Black Alps – Everything is (2005)
Ce lapin est un rebelle. Il fume. Il a la rage (enfin, façon de parler). Premier album d’un groupe de Manchester, Everything is sonne comme un bon sampler RockSound millésimé 98 : on sent l’influence grunge, l’énergie des guitares et des refrains pogotteux. Ce lapin-là est donc parfait pour la transition Fauteuses entre Vintage et Natures : du vieux son, pourtant toujours séduisant, allié à un lapin fantomatique qui ne revient pas vraiment dans les chansons et reste sur la pochette.
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Cours Lapin – Cours lapin (2010)
La petite lapine qu’on suit ici a un petit accent danois charmant et une voix qui n’est pas sans rappeler celle de Coeur de Pirate. Ce genre de voix, aigües et claires, a plutôt tendance à m’horripiler en général, car elles ne s’accordent que difficilement avec l’arrangement musical. Ici, au contraire, l’union des deux est parfaite : c’est la voix qu’il faut à cette musique et inversement. Ce lapin-là évite la mièvrerie jusque dans ses paroles et se révèle une découverte tout à fait séduisante. (Et en plus, il y a vraiment une chanson sur un lapin, du même nom que celui du groupe !).
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Puro Instinct – Headbangers in ecstasy (2011)
Je dois avouer que ce lapin-là n’a pas réussi à m’entraîner en dépit de mes efforts pour le suivre… Même si la pochette est intrigante – mais que diable vient faire là ce lapin blanc ? – la voix monotone, la discordance des arrangements, la boîte à rythme et les synthés mélancoliques m’ont laissée froide. Le côté « ecstasy » de l’album sans doute : j’ai l’impression d’être clean au milieu de gens défoncés dans un délire que je ne comprends pas.
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Jean-Louis Murat – Grand Lièvre (2012)
C’est d’abord un lapin que je suis contente de retrouver : contrairement à tous les autres artistes de cette sélection, c’est le seul que je connaissais avant l’écoute de l’album ! Et c’est un plaisir de le retrouver, même si l’album me semble assez inégal, notamment au niveau des paroles. Ce Grand Lièvre est plus posé, plus acoustique que ceux qui l’ont précédé, on sent qu’il est bien dans son terrier.
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