Les Amours insolentes est une très belle bande dessinée sur le couple, avec Loustal au pinceau et Tonino Benacquista à la plume. Elle met en scène dix-sept histoires à mille lieues d’une vision unique du couple, véhiculée par exemple par les comédies sentimentales américaines (et françaises aussi d’ailleurs, même si elles sont moins nombreuses). Dix-sept histoires, mais le recueil n’est pas exhaustif. Lorsqu’on referme le livre, entraîné dans le mouvement, on se prend à imaginer encore d’autres façons d’aimer, d’autres façons de vivre à deux. D’autres façons de réinventer l’amour, ce projet lancé par ce Rimbaud précoce que personne n’a pris au sérieux. Sauf Loustal et Benacquista.
À chaque nouvelle variation, ils réinventent l’amour. Partant parfois de constats de départ aussi simples que « les opposés s’attirent » ou « qui se ressemble s’assemble ».
Le couple est à réinventer
Une lecture très agréable et, même, rassurante. On n’est pas comme les autres ? Tant mieux. C’est pas grave. Ça ne change rien. Le bonheur n’a pas de recette unique. Le couple non plus. Il n’y a pas une marche à suivre, pas un schéma tout fait. Le couple, ça n’est pas l’amour. L’amour, ça n’est pas le couple. En tout cas rien de systématique. Si l’amour est impalpable, mystérieux, inexplicable, le couple, ça se construit. Mais sans mode d’emploi Ikea. Chacun avec ses propres outils et sa matière première, que ce soit le désir d’enfant, l’amitié, la fidélité, l’infidélité ou même l’impuissance…
Et l’on se prend à rêver de vivre soi-même une histoire aussi belle.
Chaque couple est unique
Cette BD fait du bien parce qu’elle rappelle que chaque couple est unique, quoi qu’on en dise. Et aussi quoi qu’il en dise lui-même. Peu importe l’apparence donnée, dans un couple, il n’y aura jamais que les deux principaux intéressés pour savoir quel couple ils forment.
Loustal et Benacquista s’amusent à entrer dans cette intimité. Et derrière la façade que les couples proposent au monde, ils font découvrir des histoires touchantes, inattendues, drôles ou tristes, toujours originales.
Marguerite, tu me donnes très envie de découvrir cette BD.