#Etés 2011 – L’été on lit… des sagas – Episode 1: Les Chroniques de San Francisco d’Armistead Maupin

23 juillet 2011
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Si vous vous désespérez de ne pas pouvoir suivre de palpitants héros aux palpitantes aventures à la télévision ou si vous avez fait le tour des séries en streaming ou en coffrets DVD achetés pour une bouchée de pain dans un vide-grenier ou si, tout simplement, vous aimez lire (c’est con, on a un peu tendance à oublier, parfois, que les livres existent), je vous propose une petite série estivale de sagas littéraires que je commencerai quasiment en même temps que vous. J’en ai choisi deux, bien différentes : Les Chroniques de San Francisco d’Armistead Maupin et La Diaspora des Desrosiers de Michel Tremblay. Le principe est tout simple : chaque saga aura droit à un papier d’entrée dans la lecture et un papier d’avis final pour les deux sagas viendra conclure ces lectures pour voir si mes impressions en cours de lecture ont été confirmées ou non.

Commençons donc avec Armistead Maupin. Bienvenue dans la fin des années 70 et l’Amérique libérée de San Francisco. Le lecteur découvre cet univers en même temps que Mary Ann Singleton, secrétaire à Cleveland, qui décide de prendre en main sa petite vie routinière en déménageant au 28 Barbary Lane à San Francisco donc.
Commencée il y a moins d’un mois, cette saga se lit très vite et a le goût des séries TV ni bonne ni franchement nulle mais qu’on prend plaisir à regarder parce que les héros deviennent un peu notre bande de potes. J’en suis au début du quatrième épisode de cette sage (il y a en tout huit épisodes, le dernier ayant été publié tout récemment).

Ce que j’en pense au point où j’en suis
Cela faisait un moment que j’avais envie de découvrir cette saga et j’avoue avoir été un peu déçue : par le style, d’abord, assez plat (la faute à la traduction ?), fait essentiellement de dialogues, mais aussi parce qu’on voyait finalement assez peu la San Franciso de 1976, si ce n’est par la multiplicité des références culturelles qu’échangent les personnages. Il manque une ambiance, une atmosphère et le fait que chacun des épisodes fasse un bond dans le temps d’environ quatre ans à chaque fois, n’arrange pas les choses. Cependant, et paradoxalement, à chaque fois que je me suis dit que je laissais tomber la suite, j’y revenais et je recommençais avec un nouvel épisode. Pourquoi ? Parce qu’on a envie de savoir ce que deviennent Mary-Ann, Michael, Mme Madrigal et les autres. Avec peu de moyens stylistiques et narratifs (chaque épisode recèle une sorte d’enquête policière, très facilement déjouable une fois qu’on a compris le principe de liens entre les personnages, ce qui est un peu lassant), Armistead Maupin arrive à nous faire aimer ses personnages, ou en tout cas, à nous donner l’envie de les suivre.

Et pour la suite ?
Vu comme je suis partie, je vais continuer et finir. On m’avait dit que c’était la sage idéale à lire en été si on avait envie de quelque chose de léger et de solaire, et c’est exactement ça. Je me demande même si j’aurais pu prendre goût à cette saga hors temps estival… Les Chroniques de San Francisco fonctionnent en fait exactement comme les feuilletons publiés dans les journaux du XIXe siècle et il n’est pas étonnant qu’elles aient d’abord été publiées dans le San Francisco Chronicle : le récit crée des attentes pour maintenir l’éveil du lecteur, tout en proposant un panel de personnages assez large qui embrasse l’ensemble (ou presque) d’une société en pleine évolution. Allez, c’est pas tout, mais j’y retourne ! Et si vous vous y mettez aussi, n’hésitez pas à nous faire part de vos réactions !

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