Les voyages de hippies, version Internet : le transport

19 février 2014
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Ras le bol des hôtels ? Les tours organisés vous donnent la déprime ? Vous rêvez de partir en mode hippie avec votre sac à dos, mais dormir dans un hall de gare juste pour pouvoir frimer quand vous reverrez vos amis, ça ne vous dit rien ? (vous avez bien raison d’ailleurs, les halls de gare pour la nuit, c’est vraiment pas la joie, mais restons sur le sujet) Pas de problème : Internet a pensé à vous. Votre addiction aux écrans va enfin vous être utile, puisqu’à condition de savoir quels sites visiter et comment les utiliser, vous allez pouvoir transformer votre prochain voyage en une grande aventure, faire plaisir à votre portefeuille et ramener des souvenirs de choses que vous n’auriez probablement pas pu voir en ouvrant le premier guide illustré venu. Prêts à prendre le large ?

Commençons tranquillement par un concept dont tout le mode a entendu parler, mais que beaucoup n’ont pas encore utilisé : le covoiturage.

Le covoiturage, c’est pas compliqué : au détour d’une conversation avec un collègue de travail, on se rend compte qu’on fait le même trajet quotidien, et là, on se propose de n’utiliser qu’une voiture pour économiser l’essence. Oui mais voilà, comment faire quand on n’a personne dans nos connaissances pour partager le voyage ? C’est très simple : plusieurs sites (Blabla Car par exemple, ou encore carpooling.fr, karzoo.fr ou covoiturage-libre.fr) proposent de mettre en contact des inconnus pour partager le trajet et les frais. De très nombreuses destinations sont disponibles : à peu près partout en France, et parfois dans le reste de l’Europe.

Concrètement, ça se passe comment ? Avec Blabla Car par exemple, vous commencez par vous créer un profil (associé définitivement à votre numéro de téléphone, pour éviter que des petits malins se créent des profils en cascade pour se débarrasser des commentaires négatifs). Vous entrez les détails de votre voyage ainsi que la date dans le moteur de recherche. Une liste de conducteurs s’affiche, avec les prix (qui correspondent en général au tiers du prix de l’essence et du péage par voyageur). Quand vous faites votre choix, vous entrez vos détails de carte bleue, puis vous attendez la confirmation du conducteur (en général, dans les quelques heures). Vous recevrez à ce moment par SMS un code à donner au conducteur après le trajet, qui lui permettra de récupérer le paiement. Si vous n’avez pas effectué le trajet avec lui, votre carte ne sera pas débitée. Il ne vous reste plus qu’à passer un coup de fil à votre covoitureur, et c’est parti ! Une fois arrivé, laissez un commentaire sur le site : un petit mot sympathique est toujours apprécié si tout s’est bien passé (et si vous tombez sur un chauffard, faites passer l’information !).

Comme quoi on ne nous a pas attendus pour avoir de bonnes idéesLes avantages

Les avantages

Déjà, le prix ! Covoiturer est évidemment beaucoup moins cher que de prendre sa voiture, mais c’est aussi souvent moins cher que le train. Ensuite, les trajets qui sont mal desservis par les transports en commun (Sud Est-Sud Ouest, par exemple) sont souvent extrêmement bien desservis par le covoiturage. Vous pourrez souvent choisir vos horaires à la carte ! Enfin, si vous vous rendez dans un endroit que vous connaissez mal, vous pourrez parfois bénéficier des connaissances (et du GPS) de vos covoitureurs. Deux ou trois têtes valent mieux qu’une !

Et si vous êtes conducteur et habitué à prendre des passagers, jouer le jeu jusqu’au bout et monter de temps en temps dans la voiture de quelqu’un d’autre vous permettra pour une fois de lâcher du lest…

A savoir 

Si vous hésitez à monter dans la voiture d’un inconnu, lisez soigneusement les commentaires sur le profil du conducteur. La plupart des gens conduisent de manière responsable, mais il y a toujours des exceptions, donc renseignez-vous un minimum. Cela dit, les risques sont minimes : en un an de covoiturage régulier, je n’ai eu droit qu’à une conductrice un peu trop rapide à mon goût.

Avant la rencontre, une bonne communication est un must : tout le monde peut se tromper sur un point de rendez-vous ou rencontrer des embouteillages, donc faites bien attention à charger votre téléphone avant le départ. Sachez également que tous les conducteurs n’accepteront pas de faire un détour pour vous déposer à votre destination. Mettez bien au point les détails du trajet avant, pour ne pas risquer de vous retrouver en rade sur une aire d’autoroute à 23h30 un dimanche !

Enfin, si le covoiturage est souvent plus rapide que les transports en commun, comptez quand même une bonne marge de temps : il faudra vous rendre au point de rendez-vous (qui ne se situera pas nécessairement devant votre porte), vous faire déposer parfois à un arrêt de bus ou une sortie d’autoroute, et compter avec la possibilité d’un retard du conducteur. Pas idéal si vous avez l’entretien d’embauche de votre vie, donc, mais un bon plan si vous êtes en vacances avec un peu de temps pour vous.

Confort et sécurité

On ne le répètera jamais assez : un silence pesant vaut mieux qu’un platane dans le pare-brise ! Si le conducteur se prend pour un pilote de rallye, FAITES-LE LUI SAVOIR. Et laissez un commentaire sur le site pour vous assurer que ses prochains passagers sauront à quoi s’attendre.

Moins vital mais indispensable : soyez ponctuels… On vous pardonnera généralement quelques minutes de retard si votre bus est pris dans les embouteillages, mais prévenez à l’avance autant que possible, et laissez à la SNCF les « J’arrive dans 5 minutes, j’te jure ! » qui se répètent tous les quarts d’heure. Certains conducteurs ne se priveront pas de partir sans vous si vous avez plus d’une vingtaine de minutes de retard. Si vous êtes au volant vous-même et que vous prenez plusieurs passagers, d’ailleurs, soyez ferme : peut-être que vous n’êtes pas hyper pressé d’arriver, mais que vos autres passagers le sont, eux !

Un dernier petit truc pour les longs trajets : prévoyez une activité qui ne demande pas trop de concentration, pour ne pas mourir d’ennui au cas où la conversation languirait par moments. Si vous êtes un as du tricot, du crochet ou des bracelets brésiliens, c’est idéal pour ce genre de situation : ça occupe sans vous couper du monde. En plus il n’y a pas mieux pour faire redémarrer la conversation !

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A suivre très vite : l’hébergement !

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