#17-Chanter le 14e

7 octobre 2012
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Entre Plaisance, Santé et Gaîté, un arrondissement où il fait bon vivre ! 

Chanter le 14e, Renaud l’a fait, de la Porte d’Orléans à la Closerie des lilas. La chanson, le 14e, ça le connaît. De l’impasse Florimont où vécut Brassens à la place Jacques Demy où se dresse le marché deux fois par semaine. C’est ça, le 14e, un de ces arrondissements extérieurs, riche d’une histoire culturelle récente, avec Agnès Varda et ses locaux de production rue Daguerre, Modigliani et son atelier sur le square du Chanoine Viollet, Coluche et sa maison de la rue Gazan en son temps toujours ouverte que racontent les chauffeurs de taxi qui raccompagnent tard dans la nuit.

 

Il faut de tout pour faire un monde. 

Le 14e est un monde à lui tout seul. L’arrondissement détient le nombre record de maternités parisiennes. On naît beaucoup, dans le 14e. On repose, aussi. Avec deux cimetières rien que pour lui, il ne lui manquerait qu’un « Boulevard des Allongés ». Vie et mort. Dedans, dehors. Sainte-Anne, la Santé, des mots aux sonorités proches, comme pour s’associer dans l’enfermement quatorzièmiste. Un hôpital psychiatrique, une prison. Décidément, y a tout c’qu’il faut ici. Et, ironie du sort, juste à côté, tout près tout près, l’immense et vert plein air à ciel ouvert de Montsouris, deuxième plus grand parc de Paris, après les Buttes Chaumont. Parc dans lequel on peut, parfois, à ses heures perdues, croiser quelques patients de Sainte-Anne, ceux qui ont la permission de sortie.

 

Sortir ? Prendre un verre place Flora Tristan, aller au théâtre rue de la Gaîté, dîner en terrasse à Edgar Quinet, se faire un ciné à Montparnasse. Montparnasse le bien nommé. Le mont des muses. Il fut le quartier chéri des artistes et des peintres au début du siècle dernier (le XXe). Eh oui, avec la ligne 12, le métro descend Montmartre à Montparnasse.

Le 14e est un mélange. 

Les rues défilent le long d’immeubles haussmanniens, de cités, de maisons, d’impasses fleuries, d’HLM parisiennes. L’arrondissement est cosmopolite. Les nationalités s’y croisent. Les touristes abondent. Non pas pour ses curiosités touristiques, mais pour ses hôtels à prix moins exorbitants qu’au centre de Paris. Les étudiants étrangers viennent séjourner à la Cité Universitaire Internationale. Et cette diversité n’empêche pas un certain esprit village. Et puis, le 14e, pour beaucoup, c’est l’immense et majestueux Lion de Belfort qui trône sur la place Denfert-Rochereau signalant à quiconque venu du sud qu’on est entré dans Paris.

Quelques bonnes adresses pour manger :

L’Alcôve. C’est un ancien boucher qui a ouvert ce tout petit restaurant. La viande y est à tomber.

Chez Félicie. Une atmosphère ultra chaleureuse à n’importe quelle heure, en terrasse comme en salle. Idéal pour dîner tard après un spectacle à la Gaîté.

Le Zango. Pour faire le tour du monde dans une assiette.

 

Quelques coins où se balader :

La rue des Thermopyles, pour ses gros pavés et plantes grimpantes.

Les rues du Parc Montsouris et du Square de Montsouris, pour leurs maisons Art Nouveau, Art Déco et à colombages.

Le cimetière du Montparnasse, pour ses célèbres locataires.

La Petite Ceinture et les Catacombes, bien sûr, pour les aventuriers en bottes.

Où acheter…

Des viennoiseries, des madeleines et autres petits goûters (ou sandwichs) frais et faits sur place ? À la Duchesse Anne, bien sûr. Ce salon de thé-crêperie de tradition familiale ne propose que des produits de qualité à des prix tout doux. Sur place ou à emporter. Au 5 place du 18-juin 1940, tout en haut de la rue de Rennes. Métro Montparnasse.

De la bande-dessinée ? Au Domaine des dieux. Là, c’est sûr, impossible de repartir avec de la mauvaise BD. C’est bien simple, le vendeur ne voudra pas les vendre. Au 33 rue Brezin, près de la place Jacques Demy. Métro Mouton-Duvernet.

De la viande bonne et pas chère ? À la Boucherie Mon Village. Et en plus, elle est halal. Au 26 rue Didot, face à la place Flora Tristan. Métro Pernety.

Des fringues et accessoires pour bébés dessinés par des créateurs ? Chez la Fée Myrtille. Dans son dépot-vente, elle propose d’anciennes collections et des occasions. Tous les articles sont nickels et les prix valent le coup. Au 20 rue des Plantes. Métro Alésia ou Pernety.

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