Dès le printemps, la guerre du tube et de la danse qui fera chalouper vos derrières était en marche. Depuis le mois d’avril, Le Collectif Métissé propose sa Zdanseen surfant allègrement sur le grande mode de la zumba qui envahit clubs de gym et discothèques depuis quelques semaines. Passons sur le « quiero bailar la salsa » qui va m’arracher les poils des bras à force de me les hérisser de colère… Quant au très distingué Tacata de Tocabro avec port de string et raie du cul visible obligatoires, je n’oserai me prononcer sans dire de grossièretés. N’oublions tout de même pas que le Kuduro sera à l’honneur comme tous les étés, et nous vous en avons déjà vanté les mérites avec Nadine. L’affaire est de si haute importance, que certains n’hésitent à pas à carrément lancer un concours agga/raggajam pour que les internautes créent la chorégraphie qu’ils n’ont sans doute eux-mêmes pas réussi à trouver (rires jaunes et verts de circonstances).
Et puis, il y a les festivals de salsa. Vous savez, ces événements incoutournables-que-si-tu-y-vas-pas-tu-as-raté-ta-vie ! Ils sont commencé tout doucement avec Kings of Bachata et se poursuivent avec Salsa en la Playa, Salsa del Mar, Tempo Latino… Parmi les moments incoutournables de ces grands moments de réunion, il y a la danse collective. L’an dernier, nous nous étions éclaté avec Moussié Tombola, un peu enfantin mais bien hilarant. Cette année, c’est Achile Dinga, bien connu des salseros qui a osé nous créer une super chorégraphie que un tube disco/soul fort sympathique.
Pas de mouvement à caractère sexuel, pas de geste mimé façon « Les Bronzés au club med », non : de vrais pas, une danse en ligne et en quart façon Madison, Country et Kuduro, mais avec des pas disco et fun. L’ensemble est original, sympathique et facile à retenir même si la première fois qu’on observe la salle on s’effraie un peu, c’est juste un « coup de pied » à prendre.
Si cette danse n’est pas vulgaire c’est que son créateur, Achile est un papa attentionné et un mari heureux. « La Guifette » a d’ailleurs vu le jour lors d’une des manifestations salsa la plus familiale de l’année, « Pazapas au camping » ( association pazapas Niort). La présence des enfants lors de l’élaboration de la chorégraphie montre bien que cette danse s’adresse à toute la famille.
Achile est professeur de salsa, il officie dans l’ouest depuis dix ans, à Bordeaux et la Rochelle. Aussi peut-on apprécier une chorégraphie plus soignée, avec de vrais pas. On oublie la macarena ! Quant au choix de la musique, il s’est fait simplement :
« en vérité, nous n’avions rien prémédité. Cette musique passe de plus en plus en soirée, elle est disco et très sympa. Les gens accrochent. Lors du festival « pas à pas au camping », un de mes amis de Niort, Emmanuel Bodin, vient me voir pour danser « en couple » avec moi, comme on fait souvent pour délirer. Je lui dis « non » et je me lance dans un délire un peu « Madison ». Il crée une série, j’en crée une autre. Et là, on se retourne et on se rend compte que le reste de la salle a suivi notre petit délire. Les gens se sont placés en ligne et nous imitent. On s’est dit que cette musique avait quelque chose et que la chorégraphie fonctionnait. Je l’ai perfectionnée, par exemple il y a un pas, le « Tchu-tchu train » que j’ai appelé ainsi parce que c’est ce que disent les paroles au moment où on le fait. Et pour le nom incongru, la guifette, cela vient tout simplement du fait que le camping où nous étions était situé sur le « domaine de la guifette ». La guifette est un oiseau des marais caractéristique de la Vendée. Pour une danse de l’ouest c’était parfait ».
Relayé par les présidents et DJ des associations du Grand Ouest, Achile a imposé la Guifette, à chaque soirée, et sa chorégraphie a envahi Le Mans, Angoulême, La Rochelle, Nantes, Rennes et n’attend plus que vous pour faire danser tout la France. De festival en festival, la guifette s’impose comme un moment convivial et une danse esthétique facile à partager. D’ailleurs, Achile est parti en Croatie et a exporté son « bébé » là-bas, avec succès. La video « mode d’emploi » qu’on vous livre a été tournée là-bas avec ses amis.
Mode d’emploi de la danse alternative de l’été pour épater vos proches et rejoindre le grand mouvement de l’Ouest
On danse ça sur quoi : sur First Serve, « Must B the music »
On fait comment ? Pour commencer, on se place en ligne et frappe dans ses mains en rythme.
Première série : on part toujours en croisant. C’est à dire qu’on va à droite en levant le pied gauche, on croise la jambe gauche sur la jambe droite. Ensuite on fait un pas chassé et on recommence de l’autre côté. Puis on refait le croisement mais cette fois sur le pas chassé on jette ses petits pieds en petits battements élégants. On recommence le croisement et cette fois on décroise en levant la jambe droite sur le côté droit. On fait un « triple step » puis on dégage le pied gauche à gauche on croise devant et on refait un « triple step ».
Deuxième série : on avance sur huit temps en rythme en faisant coucou de la main droite. Les jambes sont un peu écartées et légèrement pliées façon danse country.
Troisième série : on croise en arrière pied droit et on fait un cha-cha. on reproduit avec le pied gauche en tournant d’un quart. On recommence pied droit, pied gauche. Dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
Quatrième série : pied gauche dégagé, on fait de tout petits quarts de tours quatre fois, puis on continue les quarts de tours en en faisant » shake » avec les mains. On se retrouve un quart décalé sur la gauche dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et on recommence toute la chorégraphie.
Et pour mieux suivre , la video mode d’emploi :
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